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Armorial de d'Hozier

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Posséder blason et armoiries sont des droits reconnus par les lois françaises et sont parfaitement licites. Pourquoi n'en porteriez pas vous même, votre société, votre association ou votre commune ?

Un arrêt de la cour d'appel de Paris du 20 décembre 1949 spécifie que les armoiries sont des marques de reconnaissance accessoires du nom de famille auquel elles se rattachent indissolublement. Les armoiries obéissent aux même lois que le nom de famille et sont donc transmissibles à ses enfants.

Nous nous proposons de créer votre blason ou, si celui-ci existe déja, de vous le dessiner numériquement suivant les normes de notre guide héraldique.

N'hésitez donc pas à nous contacter pour connaître les modalités via le courriel situé en pied de page.

Tranche héraldique

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⌘ Armorial de d'Hozier

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Novembre 1696, Louis XIV signe l'édit de novembre 1696 imposant à toute personne, organisation, ordre, confrérie, villes, bourgs et autres villages imposables du Royaume de faire enregistrer leur blason dans un Grand Armorial du Royaume de France. La garde de cet Armorial sera confiée à l'intègre Charles d'Hozier (1640 -1732). Officiellement, il s'agit d'organiser et mettre de l'ordre dans le domaine héraldique qui, il est vrai, n'est qu'un immense capharnaüm. Cet édit se propose aussi aussi de

Ne pas priver de cette marque d'honneur (la possession d'Armoiries) nos sujets qui possèdent des fiefs, terres nobles, personnes de lettres ou autre qui par vertu et mérite personnel tiennent un rang d'honneur dans le Royaume...

CUGÈS-LES-PINS
CUGÈS-LES-PINS
(La communauté des habitants)

En pratique, les caisses du Royaume sont vides, l'état a besoin d'argent. Les guerres royales coûtent très cher. Cet édit sur le port des armoiries n'est que la suite des édits de 1674 taxant le papier timbré, affermant la vente du tabac, taxant les étains ménagers et augmentant la pression fiscale sur la population du Royaume.

Conformément aux usages de l'Ancien Régime, une charge est créée pour mener à bien ce travail. Elle est proposée à des financiers privés qui, moyennant son achat, pourront en tirer de bons et joyeux bénéfices. La compagnie s'engage à verser 5.833.333 livres, 13 sols et 4 deniers au Trésor. Elle devrait en gagner un million et plus.

Le zèle des rabatteurs de la compagnie sera impitoyable et l'aide de l'état décisif: Le 26 mars 1697, un arrêt puni de 300 livres d'amende ceux qui utilisent un blason non déclaré. Le 3 décembre 1697, la contrainte par voie de justice est autorisée. Le Roi et l'administration fermeront les yeux quand la compagnie, contrairement à l'édit, imposeront les armoiries à tous les sujets dotés de quelques revenus...

Le recensement était devenu chasse au blasonnable...


TUn réjouissant tarif

Rien n'étant gratuit en ce bas monde, les sujets devant déclarer ou acquérir un blason devront payer un droit dont les tarifs sont parvenus jusqu'à nous.

M. Bourde de la Rogerie dans sa préface de l'Armorial de Bretagne nous communique ces droits d'enregistrement avec précision:

Ce droit payé, le blasonné devait s'acquitter d'une taxe d'enregistrement s'élevant à 3 livres et 10 sols en sus des droits précédents non tenu compte, le cas échéant, des frais de poursuite...

L'Armorial de Bretagne recense 9771 noms dont 5269 déclarés volontairement. Les autres heureux bénéficiaires de l'édit furent joyeusement contraints par les persévérants rabatteurs de la compagnie...



PICHON Nicolas
PICHON Nicolas
(Curé de Coulonvilliers)

TEn 1696, Héraldique rime avec petits comiques !

Si les blasons spontanément déclarés bénéficient d'une grande richesse héraldique, les commis de la compagnie eurent à imaginer nombre de nouvelles combinaisons et les produisirent en série.

S'amusant largement, se stimulant sûrement les uns les autres, ils usèrent, et très largement, d'une faune peu héraldique et de calembours parfois du plus parfait mauvais goût. Certains, ayant sûrement quelques mauvaises rancunes et de vieux griefs à régler, qui avec les professions de justice, qui avec la maréchaussée, qui avec l'église, gratifieront leur victime d'un blason ridicule ou réellement humiliant. Le Grand Armorial regorge de ces blasons imposés. Ils sont bien amusants pour le lecteur, ils le furent probablement bien moins pour leurs heureux propriétaires.

Nous aimerions à penser que le Sieur LE CORNU eut joyeux sourire quand, payant ses 23 livres et 10 sols, il se vit gratifier d'une paire de cornes; c'est aussi le cas pour le Sieur LE MARIÉ qui bénéficia d'une paire de bois de cerf ou pour le Sieur KERCADAVERN qui se verra doté d'un blason de gueules au cadavre d'argent posé en fasce. L'Armorial de Charles d'Hozier regorge de ces spirituels exemples. L'édit n'imposant pas d'encadrer les blasons dans le hall d'entrée ou au-dessus de la cheminée, ces bons et loyaux sujets de sa Majesté ne pouvaient que se féliciter de leurs superbes acquisitions...

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