⌘ Drôme: Étymologies et toponymes
⟾ Le département
Le département de la Drôme doit son nom à la rivière éponyme, la Drôme. Longue de 110km, elle prend sa source dans le Diois, sur la commune de La Bâtie-des-Fonds, au col de Carabès.
⟾ Les langues locales: Occitan et Arpitan
Les langues parlées dans le département étaient l'Occitan - langue du groupe d'Oc d'une immense richesse, et l'Arpitan, aussi appelé Franco-Provençal - la langue du groupe d'Oïl, elle aussi dérivant du latin. Longtemps combattues par la République, ces langues ont beaucoup perdues de leurs locuteurs et sont largement supplantées par le Français. Il existe néanmoins un fort courant occitanisant et arpitanisant; de nombreux jeunes se sont remis à apprendre et parlent ces langues qui font la richesse des pays et terroirs. L'aide de la Région et du Département sont des soutiens indispensables à cette reconquête linguistique.
◎ Toponymes communaux
- Aix-en-Diois - Ais
Aix-en-Diois fut longtemps connue sous le simple Aix et c'est récemment que en-Diois fut rajouté. Aix se retrouve sous la forme Ais en 1178 sur le Cartulaire de Die. Il se retrouve aussi, à date identique, dans le Cartulaire de l'abbaye de Durbon. Signalons les formes Ays, Aysium, Aesio, etc...
Comme tous les Aix, de France et d'Allemagne, ce Aix dérive du latin Aqua signifiant Eau. Sans doute la présence de sources, permettant ces bains dont le monde gallo-romain fut si friand expliquent ce toponyme.
- Albon - Albon
Albon semble connu dès 571, date à laquelle il apparaît sous la forme Epao, Epaonese.
C'est en 1080 que ce toponyme apparaît pour la première fois certaine avec un Villa de Albon ; en 1328, nous trouvons un Castrum de Albone.
Albon, selon Ernest Nègre, dériverait du mot gaulois Epo et d'un suffixe -auno. Ce toponymiste lui donne la signification d'Oppidium du Cheval.
- Aleyrac - Aleyrac
Aleyrac, en occitan Aleyrac est cité pour la première fois en 1250 dans le cartulaire du monastère de l'Île-Barbe.
Comme tous les toponymes de la région se terminant en -ac, ce toponyme fait référence à un habitat gallo-romain, probablement une villa gallo-romaine dont les traces se sont perdues et dont le premier propriétaire, ou un des premiers propriétaires, devait être un certain Alarius.
- Alixan - Les Aleissans
Alixan, en occitan Les Aleissans, est cité pour la première fois connue dans des écrits en 950 dans le Cartulaire de Romans sous la forme latine Villa de Alexianus.
Ce toponyme dérive donc du nom romain Alexianus - Alexandre ; sans doute le premier propriétaire de la villa gallo-romaine originelle.
- Allan - Aland
Allan, en occitan Aland est cité pour la première fois connue en 1183 dans les écrits en 1183, dans les masures de l'Île Barbe, sous la forme latine Santa Maria de Alondo rappellant l'existence en ces lieux d'un oratoire consacré à la Vierge Marie ; un Alon est cité en 1138 mais sa localisation n'est pas certaine.
Allan semble dériver d'un ethnonyme germanique Alon ; sans doute un de ces guerriers germains qui, en échange de bons et loyaux services rendus à l'Empire Romain, se voyait gratifié de terres un peu partout dans cet Empire.
- Allex - Alèis
Allex, en occitan Alèis, est cité pour la première fois connue et certaine dans les écrits en 928, date à laquelle nous le retrouvons dans le Cartulaire de l'Abbaye de Cluny sous la forme Alisium et, en 953 dans ce même cartulaire, et est parfaitement localisé au sud de Valence.
Allex dériverait du mot Alisa signifiant Falaise ; la morphologie du lieu expliquant parfaitement ce toponyme.
- Ambonil - Ambonil
Ambonil, idem en occitan, est cité pour la première fois connue et certaine dans l'itinéraire d'Antonin en 333 sous la forme 'Umbennum'. Les archives de la Drôme signalent Ambonil en 1201 sous la forme 'Villa d'Ambonil'. Ce toponyme pourrait, peut-être, être rapproché du toponyme Ambon en Bretagne.
- Ancone - Ancona
Ancône, en occitan Ancona, est cité pour la première fois connue et certaine en 1336, date où il apparaît dans le cartulaire de Montélimar. Le Castrum de Ancona voyait la présence d'un chateau médiéval qui fut détruit lors de l'aménagement du cours du Rhône. En Occitan, Anco est un port, un hâvre. La position d'Ancône, situé le long du Rhône, était sans doute une étape pour les bateliers navigant sur ce fleuve.
- Andancette - Andancette
Andancette est une commune de langue arpitane. Ce toponyme est cité en 1473 sous la forme "Andansete, Andancetta" et signifie 'La Petite Andance' qui est située en vis-à-vis d'Andance, l'autre côté du Rhône.
L'ancienne Figlinae des tables de Peutinger était une ville gallo-romaine située sur la voie domitienne; elle fut détruite lors des invasions barbares après la chute de l'Empire romain d'Occident. C'est vers 1300 que fut construit le village d'Andancette sur les ruines de Figlinae.
- Anneyron - Anneyron
Anneyron est une commune de langue arpitane. Ce toponyme est cité pour la première fois connue dans les écrits en 883 sous sa forme latine "Villa Aniaroni". Ce toponyme dérive d'un anthroponyme d'origine gallo-romaine; sans doute un certain 'Anerius'.
- Aouste-sur-Sye - Aosta
Aouste-sur-Sye est une commune de langue occitane. Ce toponyme est cité pour la première fois connue dans les écrits au V° siècle sous la forme latine 'Augustum'. Construite à l'époque de l'Empire romain, la bourgade originelle fut appelée 'Auguste' en l'honneur de l'Empereur romain de l'époque; elle a gardé ce toponyme malgré les aléas de l'histoire.
- Arnayon - Arnavoun
Arnayon, en provençal Arnavoun, est attesté avec certitude sous sa forme latine en l'an 1127 avec un Ecclesia Beatœ de Arnayone dans le cartulaire de l'Abbaye de Saint Ruf.
Nous retrouvons ce toponyme en 1127, dans les mêmes sources, avec un Ecclesia Arnayonis.
Certaines interprétations capillotractées font dériver ce toponyme d'un radical belge -arn en citant Ducange mais cela est surprenant.
- Arpavon - Arpavon
En 1216, la commune d'Arpavon,, qui est aussi le Arpavon occitan, se retrouve attesté pour la première fois connue dans un document concernant le château d'Arpavon - 'Castrum Arpaonis' qui, toujours debout en 1518, sera détruit lors de conflits ultérieurs. Si cette citation nous permet d'affirmer que le village existe déjà en 1216, la découverte, en 1959, d'un fragment d'épitaphe réutilisé dans un mur avec un nom gravé indique que l'habitat était déjà existant à des périodes plus reculées que 1216.
- Arthémonay - Artemoun
En 940, le cartulaire de Romans cite la 'Villa Artemonaicum' qui deviendra l'Artemoun occitan francisé en Arthémonay. C'est seulement en 1380 que nous retrouvons Athémonay sous une forme identique à celle que nous connaissons actuellement.
- Aubenasson -
Aubenasson est attestée, pour la première fois connue dans les écrits, en 1350 et se retrouve sous sa forme latine Albenassonum. Ce toponyme dériverait de l'anthroponyme latin Albénius. Ce toponyme occitan, suivant la norme mistralienne, s'écrirait Aubenassoun mais reste écrit de manière identique au Français en occitan classique.
- Aubres -
Aubres est attestée en 1218 pour la première fois connue dans les écrits. Ce toponyme se retrouve, en latin comme il se doit, dans un cartulaire des Hospitaliers sous la forme de arbris, puis dans l'inventaire du Dauphiné avec un Castrum de Arboribus. Sans doute une zone arborée particulière, et remarquable, aura inspiré ce toponyme à nos aieux.
- Aucelon -
Le cartulaire de Die signale un Aucelonum en 1193; toponyme que nous retrouvons en 1391 avec un Chastel d'Eycelon. Certains toponymistes rapprocheraient ce toponyme de Auceloun - oiseaux; ce toponyme pouvant s'expliquer par la construction du village sur une hauteur dominant Luc-en-Diois
Cela, bien sûr, ne signifie pas que les habitants d'Aucelon soient de drôles d'oiseaux...
- Aulan -
Aulan est signalé en 1386 sous sa forme latine Aulancum et Aulanco ; nous le retrouvons rapidement sous la forme Aulanc dès le XVIII° siècle.
Aulan dériverait du latin Aula - cour, de maison, bergerie ou autre.
Ce mot est aussi utilisé en latin pour spécifier la cour au sens puissance d'un prince et englobe tout le contenu physique de cette cour ; hommes et matériel.
- Aurel- 26 - Aurèl
Aurel est signalé en 1200 pour la première fois connue dans les écrits et se retrouve dans l'expression latine Castum de Aurello; cet écrit étant le cartulaire de Die. Nous retrouvons Aurel sous sa forme actuelle Aurel dans ce même cartulaire et pour la même année. Ce toponyme dériverait du latin Aura - le vent, la bise; sans doute la situation de cet habitat, sur un plateau venteux, a-t'il généré ce toponyme.
- Autichamp -
Autichamp est signalé en 1345 pour la première fois connue dans les écrits. Il se retrouve sous la forme latine Castrum Alticampi en 1345 dans les preuves des Comtes du Valentinois. Ce toponyme semble dériver de l'occitan Auta - haut et Chalm - lande.
- Ballons - Valons
Ballons, en occitan Valons, est attesté pour la première fois connue en 1277 sous la forme Balion Lotron et se retrouve dans l'Inventaire du Dauphiné. Nous le retrouvons en 1337 dans les archives des Comtes du Valentinois sous la forme Castrum de Ballonis Lotron. D'après Ernest Nègre, ce toponyme dérive de l'anthroponyme gaulois Balatonus.
- Barbières -
Barbières est attesté pour la première fois connue dans les écrits en 1046 et se retrouve dans le cartulaire de l'abbaye de Romans sous la forme Barberia. puis en 1260 sous la forme Castrum de barbeira.
- Barcelonne -
- Barnave -
Barnave, en occitan Barnava, est attesté pour la première fois connue dans les écrits sous la forme Castrum de Barnava et se trouve dans le cartulaire de Die en 1227. Il semble que ce toponyme dérive du celtique Barro - sommet et Nava - zone plaine entre des montagnes.
- Barret-de-Lioure - Barret-do-Lioure
Barret de Lioure, en occitan Barret, est attesté en 1277 dans l'inventaire de Dauphins qui signale l'existence du Castrum de Barreto. En 1337 il est aussi cité sous la forme Barreto de Libra. Le toponyme semble dériver de l'oronyme gaulois Barro- signifiant sommet.
- Barsac -
Barsac , en occitan Barret, est attesté au XIII°, date à laquelle il apparaît sur un censier de l'évêché de Die sous la forme Barzacs. Le toponyme de la commune n'a guère évolué et semble rester stable dans sa prononciation car nous le retrouvons toujours sous des formes très proches. Ce toponyme, d'après Ernest Nègre, dériverait de l'anthroponyme germanique Bertus, suffixé avec un -iacum et serait donc lié à l'existence d'un domaine rural en ces lieux.
- Bathernay -
Bathernay est attesté pour la première fois connue dans le cartulaire de Romans en l'an 942; il s'y retrouve en latin sous la forme Villa de Basternaco et nous informe donc de l'existence d'un domaine gallo-romain originel dont le propriétaire aurait laissé son nom à la commune.
- Beaufort-sur-Gervanne -
Beaufort-sur-Gervanne est attesté en 1332 pour la première fois connue dans les écrits; Beaufort-sur-Gervanne se retrouve dans les Inventaires du Dauphiné sous sa forme latine Castrum Belli Fortis rappelant le château beau et fort qui vit la naissance de Beaufort-sur-Gervanne.
- Beaumont-en-Diois -
Beaumont-en-Diois est attesté en 1165 dans le cartulaire de Die sous la forme latine Castrum Bellimontis. Les archives de la Drôme, dans les fonds de l'évêché de Die, signalent un Beaumont-en-Diois dès 1750. Les Beaumonts sont des toponymes signalant l'intérêt du mont considéré mais nullement son esthétique ou la beauté du paysage. Beaumont-en-Diois est donc, au moment de l'apparition du toponyme, un mont intéressant par sa hauteur ou la protection qu'il pouvait apporter aux habitants du lieu. Le préciser dans le pays de Die permet de ne pas se tromper avec les autres Beaumonts de la région.
- Beaumont-lès-Valence -
Beaumont-lès-Valence est attesté en 1226 dans les archives de l'évêché de Die et Valence. Il s'agit d'un domaine rural qui est spécifié avec ce Villa Bellimontis. La présence d'un château est signalé en 1397 avec un Castrum Bellimontis. Les Beaumonts sont des toponymes signalant l'intérêt du mont considéré mais nullement son esthétique ou la beauté du paysage. Beaumont-lès-Valence est donc, au moment de l'apparition du toponyme, un mont intéressant par sa hauteur ou la protection qu'il pouvait apporter aux habitants du lieu. Le présicer dans le pays de Die permet de ne pas se tromper avec les autres Beaumonts de la région.
- Beaumont-Monteux -
Beaumont-Monteux est attesté en 1050 dans le cartulaire de Romans et se retrouve sous la forme Montes; Montel en 1130 et Monteils en 1202 dans le cartulaire des Hospitaliers, Molarium de Bellomonte. Les Beaumont sont des toponymes signalant l'intérêt du mont considéré mais nullement son esthétique ou la beauté du paysage. Beaumont-lès-Valence est donc, au moment de l'apparition du toponyme, un mont intéressant par sa hauteur ou la protection qu'il pouvait apporter aux habitants du lieu.
- Beauregard-Baret - Bèlregard de Barret
Beauregard-Baret est plusieurs fois signalé au XI° siècle dans le cartulaire de Romans et on retrouve ce toponyme sous les formes De Belle Reguardo, Belregard, Bel Regart. Ce toponyme ne pose aucune difficulté de compréhension et signifie tout simplement Belle vue.
- Beaurières -
Beaurières est attesté en 1280 sous la forme Beurerias, Beureria aux XIV° siècle. Ce toponyme parfaitement celtique dérive du mot Bebros signifiant Castor et que l'on retrouve toujours utilisé en Breton, langue celtique, sous la forme Bever, ou gallois avec un Befer, ou en gaélique avec une bébhar. Ce lieu étant sans doute propice pour les colonies de castors et pour la chasse qui en résultait, cette caractéristique a perduré dans le temps.
- Beausemblant -
Beausemblant est attesté en 1308 sous la forme Belsemblant puis avec un Castrum de Beausemblant en 1334. Nous le retrouvons aussi en 1334 dans l'Inventaire des Dauphins avec un Castrum de Bello Simili. Sa compréhension est aisée...
- Beauvallon -
Beauvallon, s'il est aisément compréhensible, ne nous est pas apparu dans d'anciens documents. Nous sommes donc à la recherche d'informations plus amples sur ce toponyme.
- Beauvoisin -
Beauvoisin est cité en 1293 dans l'Inventaire des Dauphins et se retrouve sous la forme Castrum de Bellovicino. Nous le retrouvons aussi, en 1377, sous la forme Dominus Belli Vicini. Ce toponyme est issu du bas-latin.
- Bellecombe-Tarendol -
Bellecombe-Tarendol, en occitan **, est attesté dans le cartulaire de l'abbaye de l'Île-Barbe dès l'année 1380 avec un Castrum de Bella Comba dont la compréhension n'est guère difficile à comprendre car il s'agit d'une Belle Combe. Nous retrouvons ce toponyme accolé à Tarendol dès 1660.
- Bellegarde-en-Diois - Bèlagarda de Diés
Bellegarde-en-Diois, en provençal Bèlagarda de Diés, est attesté en l'an 1347 pour la première fois connue dans les écrits avec un Castrum de Bellagarda qui est aisément compréhensible pour un francisant.
- Bénivay-Ollon - Benivai
Benivay-Ollon, en provençal Benivai se retrouve en 1293 dans l'Inventaire du Dauphiné avec un Castrum de Beuvennay puis, en 1300, avec un Castrum de Benivayo, Benneuvay en 1317.
Peut-être pourrions-nous rapprocher ce toponyme haut-alpin de Nossage et Bénévent
Ollon est attesté en 1251 dans l'Inventaire des Dauphins sous la forme latine Castrum de Avalono.
- Bésayes - Besaias
C'est en l'an 998 que Bésayes nous est attesté avec un Basaicas que nous retrouverons dans le Cartulaire de Romans en l'an 1070, avec un Basaias, puis Baisayas en 1240, pour un Baisaias en 1247 dans le cartulaire de Léoncel.
Nous n'avosn trouvé d'étymologie concluante à ce toponyme qui reste hermétique. En 1910, il est proposé un Bés avec un sens de commerce, et Saies rappelant les étoffes de laine dont Bésayes semble avoir été productrice.
- Bésignan -
Bésignan, en provençal Besinha, est attesté dans l'Inventaire des Dauphins en 1275 sous la forme Besignanum ; c'est la première signalisation écrite de ce toponyme.
Ce toponyme semblerait dériver de l'anthroponyme romain Bisinus pour Ernest Nègre mais un texte bénédictin daté de 1531 nous laisse découvrir un Businos - Buisson qui pourrait être une piste à peut-être envisager...
- Bézaudun-sur-Bine -
- Bonlieu-sur-Roubion -
- Bouchet -
- Boulc - Boulc
- Bourdeaux -
- Bourg-de-Péage - Lo Borg dau Peatge
- Bourg-lès-Valence -
- Bouvante -
- Bouvières - Bovièras
- Bren -
Bren est attesté dans le cartulaire de Romans dès l'an 967 sous la forme latine Villa Breno et rappelle en ces lieux l'existence d'une villa gallo-romaine appartenant à un certain Bren, Brennos - Brennus en latin. Bran est toujours un prénom usité en Bretagne, Pays de Galles et autres pays celtiques et signifie Corbeau. Bran est un avatar du dieu Lug, union entre le ciel et la terre, la vie et la mort, et dieu des techniques unissant la matière et l'esprit. Le corbeau était sensé accompagné la lumière dans sa course nocturne.
- Brette -
Brette, idem en occitan, est attesté dans le cartulaire des templiers en 1168; nous l'y trouvons sous la forme Bretta. L'origine de ce toponyme reste obscur. Faut-il y voir un toponyme celtique dérivant de Bré - mont dont le suffixe est d'une totale obscurité, ou un toponyme dérivant de Brette - Breton ?
- Buis-les-Baronnies -
Buis-les-Baronnies, en occitan Lo Bois dei Baroniás, est attesté dans le cartulaire des templiers en 1221; nous l'y trouvons sous la forme Claustrum de Buxo. Nous le retrouvons aussi sous une forme identique en 1293, puis sous la forme Boix en 1400. Ce toponyme dérive du buis, arbuste de la famille des Buxacés. Buis-les-Baronnies était aussi la capitale des Boxances, tribu gauloise de la confédération des Vocontes.
- Chabeuil -
Chabeuil, en occitan Chabuelh, est attesté en 1158 sous la forme Chabiol, puis nous le retrouvons sous la forme Cabiolum en 1190. Le cartulaire des Dauphins est le premier écrit connu à utiliser Chabuel, que nous retrouvons toujours utilisé en occitan. Nous n'avons pas encore trouvé de signification à ce toponyme.
- Chabrillan -
- Chalançon -
- Chamaloc -
- Chamaret -
- Chanos-Curson -
- Chantemerle-les-Blés -
- Chantemerle-lès-Grignan -
- Charens -
- Charmes-sur-l'Herbasse -
- Charols -
- Charpey - Charpei
- Chastel-Arnaud -
- Châteaudouble -
- Châteauneuf-de-Bordette -
- Châteauneuf-de-Galaure -
- Châteauneuf-du-Rhône -
- Châteauneuf-sur-Isère -
- Châtillon-en-Diois - Chastilhon de Diés
- Châtillon-Saint-Jean -
- Chatuzange-le-Goubet -
- Chaudebonne -
- Chauvac - Chauvac
- Chauvac-Laux-Montaux -
- Chavannes -
- Clansayes -
- Claveyson - Claveyson
- Cléon-d'Andran -
- Clérieux -
- Cliousclat -
- Cobonne -
- Colonzelle -
- Combovin -
- Comps -
- Condillac -
- Condorcet -
- Cornillac -
- Cornillon-sur-l'Oule -
- Crépol -
- Crest -
- Crozes-Hermitage -
- Crupies -
- Curnier -
- Die - Dià
Die, Diá en occitan, est attesté pour la première fois connue dans les écrits dès les années 380 et se retrouve en latin sous la forme Dea Augusta Andarta.
Nous retrouverons Die sous l'appellation Colonia Dea Augusta Vocontarium puis sous sous la forme Dea en 614.
- Dieulefit -
- Divajeu -
- Donzère - Donzèra
- Échevis -
- Épinouze -
- Érome -
- Espeluche -
- Espenel -
- Establet -
- Étoile-sur-Rhône -
- Eurre -
- Eygalayes -
- Eygaliers -
- Eygluy-Escoulin -
- Eymeux -
- Eyroles -
- Eyzahut -
- Fay-le-Clos -
- Félines-sur-Rimandoule -
- Ferrassières -
- Francillon-sur-Roubion -
- Génissieux -
- Gervans -
- Geyssans -
- Gigors-et-Lozeron -
- Glandage - Glandatge
- Grane -
- Granges-les-Beaumont -
- Grignan - Grinhan
- Gumiane - Gumiana
- Hauterives - Hauterives
- Hostun -
- Izon-la-Bruisse -
- Jaillans -
- Jonchères -
- La Bâtie-des-Fonds -
- La Bâtie-Rolland -
- La Baume-Cornillane -
- La Baume-d'Hostun -
- La Baume-de-Transit -
- La Bégude-de-Mazenc -
- La Chapelle-en-Vercors -
- La Charce - La Charce
- La Chaudière -
- La Coucourde -
- La Garde-Adhémar -
- La Laupie -
- La Motte-Chalancon - La Mota de Chalancon
- La Motte-de-Galaure -
- La Motte-Fanjas -
- La Penne-sur-l'Ouvèze -
- La Répara-Auriples -
- La Roche-de-Glun -
- La Roche-sur-Grane -
- La Roche-sur-Le-Buis -
- La Rochette-du-Buis -
- La Touche -
- Laborel -
- Lachau -
- Lapeyrouse-Mornay -
- Larnage -
- Laux-Montaux - Lau e Montaus
- Laval-d'Aix -
- Laveyron -
- Le Chaffal -
- Le Chalon -
- Le Grand-Serre -
- Le Pègue -
- Le Poët-Célard -
- Le Poët-en-Percip -
- Le Poët-Laval - Lo Poet-Laval
- Le Poët-Sigillat -
- Lemps -
- Lens-Lestang -
- Léoncel -
- Les Granges-Gontardes -
- Les Pilles -
- Les Prés - Lo Prats
- Les Tonils -
- Les Tourrettes -
- Lesches-en-Diois -
- Livron-sur-Drôme -
- Loriol-sur-Drôme - L'Auriòu de Droma
- Luc-en-Diois -
- Lus-la-Croix-Haute - Lus
- Malataverne -
- Malissard -
- Manas -
- Manthes -
- Marches -
- Marges -
- Marignac-en-Diois -
- Marsanne -
- Marsaz -
- Menglon -
- Mercurol -
- Mérindol-les-Oliviers - Merindòu
- Mévouillon -
- Mirabel-aux-Baronnies -
- Mirabel-et-Blacons -
- Miribel -
- Mirmande -
- Miscon -
- Molières-Glandaz -
- Mollans-sur-Ouvèze -
- Montauban-sur-l'Ouvèze -
- Montaulieu -
- Montboucher-sur-Jabron -
- Montbrison-sur-Lez -
- Montbrun-les-Bains - Montbrun dei Banhs
- Montchenu -
- Montclar-sur-Gervanne -
- Montéléger - Montalagier
- Montélier -
- Montélimar - Montelaimar
Montélimar est attesté dès 1157 sous la forme Castrum Montilisii pour la première fois connue dans les écrits. Nous le retrouvons en 1175 sous la forme Montilium dans une charte de Bonlieu. C'est en 1190 que nous découvrons un Montalium Heimari qui nous explique l'origine de ce toponyme Montélimar et qui est toujours visible avec le château d'Adhémar dominant la ville.
Ce toponyme signifie donc le Mont d'Aymar - Adhémar.
- Montferrand-la-Fare -
- Montfroc - Montfroc
Montfroc nous est dévoilé en l'an 1246 avec un Castrum de Monte Froco que l'on retrouve dans le Cartulaire de Montélimar, puis, avec un Castrum de Montefroco, territorium de Montis Froci en 1337.
En 1705, nous trouverons un Saint Gervais Montfroc rappelant le prieuré qui était à l'emplacement de l'actuelle Église Saint Clair situé au hameau des Asnières.
- Montguers -
- Montjoux -
- Montjoyer - Montjoyer
- Montlaur-en-Diois -
- Montmaur-en-Diois -
- Montmeyran -
- Montmiral -
- Montoison -
- Montréal-les-Sources -
- Montrigaud -
- Montségur-sur-Lauzon -
- Montvendre -
- Moras-en-Valloire -
- Mornans -
- Mours-Saint-Eusèbe -
- Mureils -
- Nyons - Niom
- Omblèze -
- Orcinas -
- Oriol-en-Royans -
- Ourches -
- Parnans -
- Pelonne -
- Pennes-le-Sec -
- Peyrins -
- Peyrus -
- Piégon -
- Piégros-la-Clastre -
- Pierrelatte - Pierlata
- Pierrelongue -
- Plaisians -
- Plan-de-Baix -
- Pommerol -
- Ponet-et-Saint-Auban -
- Ponsas -
- Pont-de-Barret -
- Pont-de-l'Isère -
- Pontaix -
- Portes-en-Valdaine -
- Portes-lès-Valence -
- Poyols -
Poyols est attesté en l'an 1231 dans la Gallia Christiania sous la forme Poyals. Nous le retrouverons en 1570 dans le rôle des décîmes de la paroisse sous la forme Poyoul puis Poyoulx en 1576.
Les formes en Podiolis sont intéressantes et nous informent sur l'origine de ce toponyme dérivant certainement du latin Podium - hauteur.
- Pradelle -
- Propiac -
- Puy-Saint-Martin -
- Puygiron -
- Ratières -
- Réauville -
- Recoubeau-Jansac -
- Reilhanette - Relhaneta
- Rémuzat -
- Rimon-et-Savel -
- Rioms -
- Roche-Saint-Secret-Béconne -
- Rochebaudin -
- Rochebrune -
- Rochechinard -
- Rochefort-en-Valdaine -
- Rochefort-Samson -
- Rochefourchat - Ròchaforchaa
- Rochegude - Ròchaguda
- Romans-sur-Isère -
- Romeyer -
- Rottier - Rottier
Rottier est attesté en 1251 dans le cartulaire de l'Île Barbe, près de Lyon ; nous l'y retrouvons sous la forme Riortier, puis sous la forme Riortüs en 1452 dans les Archives de la Drôme. 1570 nous offre un Routiers puis un Routtiers en 1576.
C'est en 1788 que l'Almanach du Dauphiné nous laisse découvrir un Rotier et Routier.
L'Église est placée sous le vocable de Sainte Marie-Madeleine comme signalé lors de la visite épiscopale de 1509.
- Roussas -
- Rousset-les-Vignes -
- Roussieux -
- Roynac -
- Sahune -
- Saillans - Sailhans
- Saint-Agnan-en-Vercors -
- Saint-Andéol -
- Saint-Auban-sur-l'Ouvèze -
- Saint-Avit -
- Saint-Bardoux -
- Saint-Barthélemy-de-Vals -
- Saint-Benoît-en-Diois -
- Saint-Bonnet-de-Valclérieux -
- Saint-Christophe-et-le-Laris -
- Saint-Dizier-en-Diois -
- Saint-Donat-sur-l'Herbasse -
- Saint-Férréol-Trente-Pas -
- Saint-Gervais-sur-Roubion -
- Saint-Jean-en-Royans -
- Saint-Julien-en-Quint -
- Saint-Julien-en-Vercors -
- Saint-Laurent-d'Onay -
- Saint-Laurent-en-Royans -
- Saint-Marcel-lès-Sauzet - Sant Marcèu de Sauset
- Saint-Marcel-lès-Valence - Sant Marçau de Valença
- Saint-Martin-d'Août -
- Saint-Martin-en-Vercors - Sant Martin de Vercòrs
- Saint-Martin-le-Colonel -
- Saint-Maurice-sur-Eygues - Sant Maurise
- Saint-May - Sant Mai
Saint-May, idem en provençal, est attesté pour la première fois connue dans les écrits en 1183, dans les archives de l'abbaye de Sainte-Barbe où il apparaît sous la forme latine rappelant l'existence du monastère de Bodon consacré à Saint Marius dont les hauts faits et saintes actions ne sont plus à décrire. Nous le trouvons sous sa forme latine Sanctii Marii Castrum, avec un castrum rappelant l'existence du château. En 1529, nous le trouvons sous la forme occitane Sant Mays.
Saint-May dérive du prénom Marius.
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⌘ Nos toponymes
Datant souvent des temps les plus anciens, images de l'Histoire, de ses hommes, de leurs langues, nos toponymes sont reflets de l'occupation des territoires par les civilisations qui se succèdent.
L'immense majorité de nos toponymes datent des temps les plus anciens, parfois du néolithique ou de la période préceltique, notamment les oronymes et hydronymes. Ils sont aussi légions à avoir été créés lors des grands défrichements qui ont fait naitre nos paysages, nos hameaux, nos villages et communes actuelles. Images de l'Histoire, de ses hommes et de leurs langues, plusieurs strates linguistiques y sont visibles.
Déplorons les néo-toponymes passe-partout, tristesse effrayante, déprimante et appliqués sans réflexion à des lieux chargés de si belle histoire. Combien de Kerlouano devenus Semaine des quatre jeudis, pour citer une commune bretonne au riche passé ; combien de nouvelles communes aux noms à faire pleurer pierres et monuments ; simple plaidoyer pour nos toponymes, si riches, si beaux, si maltraités par facilité intellectuelle.
Il n'y a pas si longtemps, champs, prés et lieux, si petits soient-ils, avaient un nom: un microtoponyme définissant ce lieu avec précision et fort riche d'information. Ces noms, avec une modernité toponymique, se perdent dans l'oubli. Nous tentons de les inscrire quand découverts et localisés fiablement.