Lorient

Le siège de Lorient

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 Lorient: le bassin à flot
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■ Le siège de Lorient

Le 29 septembre 1746, 4800 godons et leur escorte navale débarquent au Pouldu. En cette période de Guerre de Succession d'Autriche qui durera de 1740 à 1748, les godons attaquent la France en ses possessions canadiennes ; ils ont fait conquête de Louisbourg tombée fin juin 1745.

Souhaitant faire diversion et forcer les français à dégarnir leurs troupes victorieuses en Flandres, les anglais font choix d'attaquer Lorient, ville mal défendue...


Lorient

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  • FrançaisLorient
  • Population58 100
    GentiléLorientais
  • Superficie17,48 km²
  • Densité3323.8 /km²
  • Latitude47° 45 '54" N°
    Longitude3° 22 '58" W°
  • Latitude47.748452°
    Longitude-3.366182°
  • Lorient106 pages


Rue Bric et Brac

⌘ Le siège de Lorient

Nous sommes le 29 septembre 1746, une escadre anglaise représentant 16 vaisseaux, 8 frégates, 2 galiotes, 43 transporteurs de troupe soit 4.800 soldats, débarque au Pouldu. Sur le plan militaire, l'opération est dirigée par James Saint-Clair, lieutenant général. Une escorte navale commandée par l'Amiral Richard Lestock protège les tranports de troupes.

◎ Les fortifications de Lorient

Le 30 juin 1854, un mémoire écrit par Amédée-François Frézier sera présenté au département de la Guerre de Brest suite à cette incursion godone. Ce document nous donne un bel aperçu des défenses lorientaises lors de cette irruption anglaise en Kemenet Heboe dit maintenant Pays de Lorient.

Frézier souligne tout d'abord les choix effectués par la Compagnie des Indes qui n'ont édifié bâtiments que pour les agrès et apparaux, et magasins pour les marchandises reçues du Royaume Juda - le Royaume Houéda en Afrique de l'Ouest, de Chine et d'ailleurs. Pour délimiter son terrain, la Compagnie a réalisé une clôture, simple ligne droite partant des rives du Scorff pour se terminer sur la rive du Faouédic, actuellement bout du Quai des Indes et correspondant à la rue de la Cale Orry ; cette clôture sépare les terrains de la Compagnie des maisons et rues de la ville en plein développement.

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Lorient en 1754

La guerre franco-anglaise débutant en 1744, verra début de création d'un mur ceinturant la ville sur ordre de Philibert Orry bien que cela ne soit compétence de la Compagnie. Allant elle aussi des rives du Scorff au Faouédic, l'enceinte lorientaire fait 2 pieds d'épaisseur, approximativement 65 cm, organisée en 3 fronts de murs de 120 toises de long. La courtine centrale, a ses jonctions avec les deux autres courtines, voit une tour édifiée et percée d'un embrasure permettant le feu. Les courtines, comme à Neuf-Brisach, voient un renfoncement permettant ajout de quelques tireurs pour défendre la courtine. Frézier souligne bien la totale inutilité défensive de cette enceinte lorientaise en soulignant que la Compagnie n'a eu pour vision que les bénéfices possible à tirer de l'octroi. Amédée-François Frézier stipule bien que la ville est en état de défense nulle.

◎ Les troupes françaises

Du côté des troupes, cela n'est guère plus brillant mais pas désastreux.

La citadelle de Port-Louis, défendant l'aber de Lorient, demande renforts aux autres villes qui envoient les hommes disponibles: 1.000 pour Rennes, 300 pour Vannes, des détachements de milices pour Josselin, Lamballe, Pontivy. Les grenadiers de Bessan chargés de la défense de la place représentent 400 hommes. La troupe locale peut compter sur la milice des Garde-Côtes qui porte uniforme blanc, parements et collet bleu, boutons plats en cuivre, et chapeau bordé de laine blanche pour les gardes-côtes, parement et bordure en laine jaune pour les canonniers. 2.000 hommes n'ayant que 15 jours l'an d'entrainement, très mal équipés, ayant peu de fusils, des fourches et bâtons forment cette troupe. Ils sont la 1° ligne et mèneront des opérations de guérilla après un premier combat perdu. Guidel est pris le 1° octobre ; les renforts de Concarneau attaquent la colonne anglaise montant vers Quimperlé. Plœmeur est occupé le 2 et voit les Rosbeefs se diriger vers Lorient.

◎ Les troupes britanniques

Face aux bretons, des troupes britanniques de métier. On y trouve, grâce aux informations livrées par les déserteurs, le Régiment de Rocheven pour 1.000 hommes, des Highlanders pour 1.000 hommes, des hommes du Brec'h, du Leviston, du Frass-Tune et du Haut-Favet pour 700 hommes chacun.

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Le redoutable Major commandant les gardes-côtes anglais

La présence de navires godons est connue, le 30 septembre. Le 1° octobre, des chaloupes anglaises sondent, les Tuniques Rouges vont débarquer...

À mer pleine, vers 12 heures, les anglais bombardent les rives et débarquent une première vague Plage du Loc'h en Ploemeur ; le lendemain, ils débarqueront le solde de leurs troupes et leur artillerie. Les français, sans artillerie, ont dû reculer et ne peuvent utiliser leurs mousqueteries.