⟾ Le département
Le département du Finistère doit son nom à sa position géographique, comme placé au Bout du monde et le choix de ce toponyme serait lié à la pointe Saint-Mathieu en Plougonvelin: Sanctus Mattheus finis terræ. C'est le département le plus occidental de la métropole. En breton, vous l'appelez Penn ar Bed.
⟾ La langue locale: Le Breton
La langue normale parlée dans le département du Finistère était le Breton ; langue celtique d'une immense richesse. Longtemps combattue par la République, cette langue a beaucoup perdu de ses locuteurs et est largement supplantée par le Français. Il existe néanmoins un fort courant Celtisant et de nombreux jeunes se sont remis à apprendre et parler cette langue. Le succès des écoles bretonnes bilingues, dont les écoles Diwan et Écoles bilingues privées et publiques en sont le plus beau témoignage. La prise de conscience de certains hommes politiques bretons, l'aide de la Région et du Département sont des soutiens indispensables à cette reconquête linguistique.
Ce toponyme, à l'instar de Guilliers et Guiler-sur-Goyen, semble dériver du 'Villa' latin désignant des domaines ruraux gallo-romains.
Datant souvent des temps les plus anciens, images de l'Histoire, de ses hommes, de leurs langues, nos toponymes sont reflets de l'occupation des territoires par les civilisations qui se succèdent.
L'immense majorité de nos toponymes datent des temps les plus anciens, parfois du néolithique ou de la période préceltique, notamment les oronymes et hydronymes. Ils sont aussi légions à avoir été créés lors des grands défrichements qui ont fait naitre nos paysages, nos hameaux, nos villages et communes actuelles. Images de l'Histoire, de ses hommes et de leurs langues, plusieurs strates linguistiques y sont visibles.
Déplorons les néo-toponymes passe-partout, tristesse effrayante, déprimante et appliqués sans réflexion à des lieux chargés de si belle histoire. Combien de Kerlouano devenus Semaine des quatre jeudis, pour citer une commune bretonne au riche passé ; combien de nouvelles communes aux noms à faire pleurer pierres et monuments ; simple plaidoyer pour nos toponymes, si riches, si beaux, si maltraités par facilité intellectuelle.
Il n'y a pas si longtemps, champs, prés et lieux, si petits soient-ils, avaient un nom: un microtoponyme définissant ce lieu avec précision et fort riche d'information. Ces noms, avec une modernité toponymique, se perdent dans l'oubli. Nous tentons de les inscrire quand découverts et localisés fiablement.