⌘ Loi du 1° juillet 2021 ?
Le 21 juillet 2021, le président Volodymyr Zelensky signait la Loi sur les peuples autochtones d’Ukraine. Cette loi énonce que les Tatars, les Karaïtes et les Krymchaks ont le droit de jouir pleinement de tous les Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales ; ce qui prive les Ukrainiens de langue russe, hongroise, roumaine, polonaise ou autre des mêmes droits que le reste de la population.
◎ Quelques sources
⤇ Université Laval, Canada: Texte de loi 01-07-2021 - ⤇ La Tribune de Genève: En Ukraine, une loi sur les langues agite les minorités - 28-09-2017 - ⤇ Le Soir de Belgique - Ukraine: la guerre des langues - 23-03-2022
Cette loi est consultable sur le site de l'Université Laval, Canada
◎ Quelques articles devant vous interroger
- Article 1 - alinéa 2: Définition des populations concernées par cette loi
⤇ Les peuples autochtones d'Ukraine, qui se sont formés sur le territoire de la péninsule de Crimée, sont les Tatars de Crimée, les Karaïtes et les Krymchaks, total < 1%
Question ⤇ Qu'en est-il des habitants non cités dans cette loi: populations de langue grecque, polonaise, roumaine, hongroise, russe, gagaouze, etc... - Article 2 - alinéa 1: Droits des peuples autochtones
⤇ Les peuples autochtones d'Ukraine ont le droit de disposer d'eux-mêmes en Ukraine, d'établir leur statut politique dans les limites de la Constitution et des lois de l'Ukraine, et de développer librement leur vie économique, sociale et culturelle.
Question ⤇ Quels sont les droits des populations non citées et de langue non ukrainienne ? - Article 2 - alinéa 6: Protection des peuples autochtones
⤇ L'État garantit la protection des peuples autochtones d'Ukraine contre les actes de génocide ou tout autre acte de coercition ou de violence collective.
Question ⤇ Les populations de langue russe, grecque, roumaine, polonaise ou hongroise ont-elles droits à la protection de l'état ukrainien ?
Quels sont leurs droits ? - Article 3 - alinéa 1: Droits de l'Homme
⤇ Les peuples autochtones d'Ukraine et leurs représentants ont le droit, collectivement et individuellement, de jouir pleinement de tous les droits de l'Homme et des Libertés fondamentales définis dans la Charte des Nations unies, la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, et dans les accords internationaux, dont le consentement contraignant a été donné par la Verkhovna Rada d'Ukraine, ainsi que ceux stipulés dans la Constitution et les lois de l'Ukraine.
Question ⤇ Qu'en est-il des Droits de l'Homme pour les populations de langue non ukrainienne ? Deux poids, deux mesures ? - Article 3 - alinéa 4: Droits de l'Homme
⤇ Les peuples autochtones d'Ukraine se voient garantir le droit à la protection juridique contre toute action visant à :- 1. La privation des signes d'appartenance ethnique et d'intégrité en tant que peuples distinctifs, et la privation de valeurs culturelles
- 2. L'expulsion ou le déplacement forcé des lieux de résidence compacts, sous quelque forme que ce soit
- 3. L'assimilation forcée ou l'intégration forcée, sous quelque forme que ce soit
- 4. L'encouragement ou l'incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse dirigée contre ces peuples
- 5. Les peuples autochtones d'Ukraine déterminent leurs propres symboles nationaux et l'ordre de leur application, conformément aux lois ukrainiennes
- 6. Les peuples autochtones d'Ukraine ont le droit de faire revivre, d'employer, de développer et de transmettre aux générations futures leur histoire, leurs langues, leurs traditions, leur écriture et leur littérature, de restaurer et de préserver les objets du patrimoine culturel matériel et immatériel
- 7. La négation de l'appartenance ethnique ou de l'identité ethnique des peuples autochtones d'Ukraine est interdite.
Question ⤇ Et les autres ? On peut les spolier, les effacer, les assimilier par la force, les déplacer ? On peut inciter à la haine, aux massacres, aux pogroms ?
◎ Questions que chacun peut et doit se poser
Cette loi ukrainienne, allant dans le prolongement d'autres lois votées et appliquées par le parlement ukrainien, appelle multiples questions...
Nous posons des questions, vous donnez les réponses en âme et conscience !
- Spécifiant qui est concerné et omettant qui ne l'est pas, cette loi n'ouvre-t-elle pas portes à pogroms et crimes ainsi légalisés ?
- Comme il est écrit dans la La Tribune de Genève, les minorités linguistiques ne sont-elles anxieuses ? N'ont-elles pas des raisons ? Leurs vies et existences ne sont-elles en périls ?
- Un pays peut-il se bâtir et se construire sur la haine de l'autre comme liant ? N'est-ce pas la voie choisie par les gouvernements de Kiev ? N'est-ce une manière de détourner l'attention sur la corruption systémique de ce pays et régime ?
- Un pays ne bâtit-il pas sur des valeurs communes et un projet commun autre que celui d'exterminer son voisin ?
- Ces lois ne rappellent-elles pas les scélérates lois nazies à bien des égards ?
- Ne sont-elles prémisses à destructions, spoliations et destructions des populations de langue hongroise, roumaine, russe, biélorusse et autres ?
◎ Scénario suisse imaginaire
La Confédération Helvétique est un pays voyant 4 langues nationales officielles: l'Allemand, majoritaire, le Français, l'Italien et le Romanche; ces quatres langues ayant statut identique et officiel. Chaque citoyen suisse a droit et devoirs identiques. Il voit sa culture respectée et protégée. Ils sont de langues différentes mais restent suisses: suisse parlant allemand, suisse parlant français, suisse parlant italien, suisse parlant romanche ; tous suisses !
Imaginons, aux dernières élections helvétiques, qu'un parti de langue allemande ultra-nationaliste furieux et glorifiant l'hitlérisme arrive au gouvernement en se faisant élire sur un discours de Paix et Respect de tous.
À peine élu, il s'engage dans une politique discriminatoire, accumulant violences et vexations contres les suisses parlant italien, français ou romanche. Peu après son élection, il vote aussi une loi interdisant l'italien, le romanche, le français et jette des troupes extrémistes contre les populations civiles de langue italienne, romanche ou française.
Que devraient faire Paris et Rome ?
Doivent-il rester spectateurs passifs ?
Ne doivent-ils intervenir pour éviter le bain de sang ?
Comme nous l'avons noté plus haut, nous posons questions ; vous donnez réponses en âme et conscience.