■ Monsieur Saint-Louis
Don Carlos s'est ému de l'enlèvement du Christ des prétoires. Il envoie de Venise une lettre à son fidèle Maillé pour protester comme fils de Saint Louis, de Louis XIV et de l'Église.
Ce sont des titres, assurément, mais quelques nombreux et variés qu'ils soient, ils ne sauraient suffire à Don Carlos: Il proteste encore comme Espagnol.
Ah ça, de quoi se mêle cet étranger ?...
S'il est Espagnol, de quel droit intervient-il dans la politique française et, s'il est Français, pourquoi se dit-il Espagnol ?...
Nous rougirions d'avoir à formuler un rappel à la pudeur. Voyons M. Millevoye, il n'y a donc plus de Patrie en France ?
L'HUMANITÉ - 19 avril 1904 -
La guerre pour la séparation de l'Église et de l'État fait alors rage en France.
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !