Sisteron

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 Sisteron: Au loin, Sisteron...

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Paul Arène est natif de Sisteron. il fut poète reconnu, journaliste, félibrige et multiples de ses écrits sont en provençal tout comme en français.

Comme il ne vous est pas possible de visiter Sisteron sans découvrir cet auteur remarquable et trop méconnu, nous vous proposons de lire un poème de Paul Arène intitulé la leçon de musique ; cela avec un clin d'œil rappelant la visite du nonce à Sisteron...


Sisteron

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  • FrançaisSisteron
  • ProvençauSisteroun
    ( Provençal )
  • Population7 460
    GentiléSisteronais
  • Superficie50,25 km²
  • Densité148.46 /km²
  • Latitude44° 12 '41" N°
    Longitude5° 57 '35" E°
  • Latitude44.194632°
    Longitude5.942957°


Rue Bric et Brac

⌘ La leçon de musique

◎ La leçon de musique

À mes petites amies Cladel

Voici deux petites sœurs ; l'une,
L'aînée, ainsi qu'on peut le voir,
Sait jouer Au clair de la lune;
L'autre voudrait bien le savoir.

Or, la cadette, blonde et gaie,
Depuis une heure, toute en eau,
De ses mains mignonnes essaie
D'ouvrir l'énorme piano.

" Viens, Thérèse, viens à mon aide ! "
Thérèse soulève, en tremblant,
Le pesant couvercle, qui cède.

" Dieu ! le beau clavier noir et blanc !
Vois, la musique est en ivoire ! "
Dit Lili, très émue au fond ;
Puis frappant une touche noire:
" Ces noires, quel bruit elles font !

— Silence! — Oh! méchante marraine!
— Il faut, Lili, parler moins haut,
Si vous voulez qu'on vous apprenne
La chanson de l'ami Pierrot.

— Lili sera sage, Thérèse.
— Écoute alors: Do, si, la, sol...
Cette touche, c'est un dièse,
Et puis, d'autres fois, un bémol.

Quels beaux noms! il faut les écrire.
Dièse, bémol, reprend Lili.
La musique, cela fait rire ;
La musique, c'est très joli !

Thérèse, qui veut rester grave,
De son index mieux assuré
Soigneusement parcourt l'octave:
Ré, mi, fa, sol, la, si, do, ré.

Et Lili, joyeuse, l'imite :
Do, ré, ré, mi, mi, fa, sol, la...
Mais ses petits doigts vont trop vite.
Non, Lili, ce n'est pas cela

Notre chat, de ses pattes roses,
En trottant, parfois réussit
À jouer de très belles choses :
Est-il musicien aussi ?

Puis elle rit, charmante et folle,
De voir ainsi, d'entre ses doigts,
L'essaim des notes qui s'envole
Comme un nid surpris dans,un bois.

Jamais ses mains ne seront lasses :
Lili jouera toujours, toujours !
Quand soudain deux notes très basses
Vibrent avec de grands bruits sourds ;

Et Lili se bouche une oreille :
Lili n'est brave qu'à demi ;
Lili croit que sa sœur réveille
Quelque vieux tonnerre endormi.

Le piano ne veut plus qu'on joue ;
Il se fâche... Et terriblement,
Devant Lili qui fait la moue,
L'instrument gronde un long moment.

Paul Arène - écrits entre 1856 et 1896

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Demoiselle au piano
Marguerite Gachet, fille de l'auteur - Année: 1912

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Trédion: Fin XIX°: Jeune femme de Trédion