⌘ Gadal Jean Marie
◎ États de service
- 16-11-1903 => Appelé au service militaire, arrivé le dit jour, soldat de 2° classe au 128° RI, envoyé en disponibilité le 16-11-1906, certificat de bonne conduite accordé, passé dans la réserve de l'Armée le 1° octobre 1906, Fait ses périodes d'exercices au 118° RI du 09-11-1909 au 01-12-1909 puis du 24-04-1911 au 10-05-1911
- 20-08-1914 => Rappelé au Drapeau suite au décret de Mobilisation Générale du 1° Août 1914
- 02-11-1916 => Tué à l'ennemi au Fort de Vaux, devant Verdun
- Citation de la 10° Compagnie du 118°RI le 18 mai 1915, à l'ordre de l'Armée => À la Boiselle, après les explosions des mines des 18, 19, 21 et 23 mars, la 10° Compagnie a, à chaque fois, réussi à occuper les entonnoirs, à les organiser et à s'y maintenir malgré les bombes et le violent feu de l'ennemi, sans pertes importantes, grâce à la soudaineté de son attaque, à l'énergie prudente de ses officiers, et au bel entrain de ses hommes.
Dans la nuit du 20 mars, a repoussé deux attaques en infligeant aux allemands des pertes sensibles. - Décorations => Médaille Militaire - Croix de Guerre avec Étoile de Bronze
⌘ Gadal Jean Marie
Ce 16 du mois de février 1882, Gustave Gadal se présente à la mairie de Saint-Coulitz, devant le maire qui le reçoit. Âgé de 38 ans, carrier demeurant à Ty André vihan, il vient déclarer la naissance de son fils Jean-Marie, fils légitime né ce jour à 7 heures du matin ; il est alors 17 heures. Sa mère, Marie-Louise Gouzien est âgée de 34 ans et, c'est l'appellation habituelle, est ménagère à Ty André vihan.
Les témoins sont Pierre Loc'h, terrassier âgé de 32 ans et Yves Le Gall, carrier de 28 ans, demeurant tous deux au bourg de Saint Coulitz
Si Gustave, le père, et Yves Le Gall ne peuvent signer, Pierre Loc'h, deuxième témoin, signe tout comme le maire, François Quintin.
Yann-Vari - Jean-Marie vit dans un monde où la langue bretonne est naturelle et nous n'avons pu retracer le parcours scolaire de Yann-Vari - Jean-Marie qui a dû suivre l'école confessionnelle - l'Eglise ayant énormément fait pour l'éducation des enfants contrairement à l'État Français d'alors. Ne parlant que breton, lors du service militaire, Yann-Vari - Jean-Marie est déclaré analphabète - ce terme ne désignant pas une personne inculte et stupide mais une personne qui ne sait ni écrire ni lire le français !
Yann-Vari - Jean-Marie obtient son certificat de bonne conduite à la fin du service militaire.
◎ À la Boisselle
Découvrons ces jours qui verront s'illustrer la 10° Compagnie du 118° RI à La Boisselle ; celle voyant le soldat Yann-Vari Gadal - Jean-Marie Gadal qui y sera d'ailleurs blessé à la tête par éclat d'obus comme le signale sa fiche d'hospitalisation.
- 20 mars 1915
Dans la nuit du 19 au 20, travaux défensifs sur toute la ligne de front.
À 1h15, violente attaque allemande devant l'îlot et Dohollon. En face de ce point, les allemands sortent de leurs tranchées. Nos troupes ouvrent le feu immédiatement et l'artillerie tire à 1h17. Les allemands sont repoussés en 5 minutes. À 1h27, le feu cesse et la nuit s'achève dans le calme.
À 21h00, notre artillerie exécute un tir lent sur les travailleurs allemands en face de Dohollon. À 22h00, éclatent sur tout le front une fusillade et une canonnade allemande ; nous ripostons. Le feu cesse à 22h15 - 21 mars 1915
Dans la nuit du 20 au 21, travaux de réfection et d'amélioration.
À 2h50, nouvelle attaque allemande avec mortiers en face de Dohollon ; tir de barrage sur les tranchées et boyaux en arrière de la 1° ligne. Riposte vive et prompte de notre part avec les canons de 75 et de l'artillerie lourde à 2h55. Les allemands sont repoussés. Le feu cesse à 3h15.
À 16h15, se produit une explosion qui occasionne un tir d'artillerie et une petite fusillade allemande.
À 20h30, tir lent à mitraille irréguliers de notre artillerie sur les travailleurs allemands occupés devant le Ravin Ricon. Ce tir est très efficace et empêche la progression de l'ouvrage allemand. - 22 mars 1915
Continuation des travaux.
Par notre service, le Général Commandant le CA prescrit que le régiment en 1° ligne devant La Boisselle devra maintenir en permanence à Bécourt la moitié de l'effectif de la compagnie de réserve installée sur cette partie du front et tenir cette fraction prête à occuper les lisières Nord et Est du bois.
Dans la journée, les allemands ont violemment bombardé nos tranchées. Ils ont tiré 233 obus de 77 et n'ont causé comme pertes que:
⤇ 1 tué et 4 blessés dont un à Albert. - 23 mars 1915
Dans la nuit du 22 au 23, travaux divers et constructions d'abris, de feuillées, etc...
Nuit calme ; journée calme.
À 16h10, explosion d'une mine près de l'îlot. Occupation de la lèvre intérieure ; 1 tué enterré et 5 blessés. - 24 mars 1915
Nuit du 23 au 24 calme
L'entonnoir formé hier a été organisé et relié aux tranchées voisines.
Tous les entonnoirs sont organisés et munis en lisière d'une tranchée continue qui domine le terrain du côté des allemands.
Dans la tranchée d'Aveluy, un abri pour canon de 58 est construit.
À 20h30, le régiment est relevé par le 19° RI
Il va cantonner:
⤇ E.M. et 2° bataillon à Buire sur l'Ancre
⤇ 1° bataillon à Laviéville
⤇ 3° bataillon à Millencourt
⤇ 1 Cie du 3° bataillon à Hénencourt
Le Capitaine Gannat passe à l'E.M. de la 44° - Le Sous-lieutenant Lelay, 4° Cie, blessé le 23 à l'Îlot est évacué
Par note de service du Corps d'Armée, l'organisation de défense de la tanchée de la Vaisselle est ainsi fixée:
⤇ 1° ligne principale de résistance: Droite d'Avelluy à la Boisselle, cimetière, tranchée Quémart et le prolongement de celle-ci vers le SE jusque devant Fricourt
⤇ 2° ligne de soutien: tranchées Caron, Chouvier, Jack et Joanny
⤇ 3° ligne de repli: Ouvrages établis au Nord-Ouest de la route de Chapaume, tranchées Magnan, Dutrieux, ouvrages de la Cote 106, tranchées et lisières N et E du Bois de Bécourt
⤇ Des communications
⤇ Des défenses accessoires avec ouvrage devant les lignes de soutien et de repli permettant le jeu des réserves.
⤇ Des abris couverts et à l'épreuve
⤇ Des travaux de mine
⤇ Ingénier les travaux à exécuter, la répartition des troupes et la conduite à tenir en cas d'attaque. - 25 mars 1915
Repas dans les cantonnements, travaux de propreté
Par note de service du 25 mars, le Général et de CA prescrit de constituer dans les corps de troupes d'infanterie, une troupe spéciel de grenadiers par compagnie. - sous-officier et 12 hommes, et d'indiquer les divers rôles de ces groupes. - 26 mars 1915
Repos et tirs de perfectionnement. - 27 mars 1915
Exercices et idem. - 28 mars 1915
L'Etat-Major du Régiment va cantonner à Lavieville ; le 2°Bataillon à Millecourt.
2 compagnies du Régiment se rendent à 20h devant l'Eglise de Bouzincourt pour éxécuter un travail de nuit du 28 au 29 mars.
Par ordre du Général commandant la 44° Brigade, en exécution d'une note de service du CA sur les organisations défensives, le régiment de 1° ligne s'installera maintenant par bataillons accolés dont les postes de commandement seront:
⤇ Bataillon de gauche: Tranchée Caron-Maissin
⤇ Bataillon du centre: Tranchée Bouvier
⤇ Bataillon de droite: Tranchée Porte Chapès. - 29 mars 1915
Même cantonnements, tranchées et tirs. - 30 mars 1915
Idem
À 20h,le régiment va relever le 19° et s'installer de la façon suivante: 1° bataillon à gauche ; 2° au centre ; 3° à droite. - 31 mars 1915
Dans la nuit du 30 au 31 mars, les emplacements pour les canons de 58 sont complètement aménagés. Deux canons sont en place dans la tranchée Bécartet et un dans l'ouvrage Ridon.
La relève est effectuée sans incident ; la nuit est calme.
Journée calme.
Jean-Marie Gadal: à l'hôpital des convalescents de Niort < 13-04-1915: Citation de la 10° Compagnie du 118° RI >