■ Deux enfants brûlés vifs
Lorient, 28 décembre - Un terrible incendie où deux pauvres enfants ont trouvé la mort vient de jeter l'émoi à Plouay.
Le 20 décembre, la femme Passar, qui demeurait à Kergwern en Plouay, quittait son domicile vers une heure de l'après-midi, laissant dans leur lit son petit garçon âgé de 5 ans et sa fille âgée de 18 mois. Elle avait amoncelé les cendres qui se trouvaient dans le foyer.
Un quart d'heure après son départ, un incendie se déclarait et, malgré les efforts des habitants, aidés par la gendarmerie, détruisait entièrement la maison couverte de chaume.
Sous les décombres, on trouvait les cadavres des deux pauvres petits ; l'aîné conservait encore des traces humaines, la petite fille était complètement carbonisée.
Le désespoir de la pauvre mère est immense ; on craint pour sa raison.
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN - 30 décembre 1886
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !