■ Tué par les gendarmes
Meslan, 18 avril - La foire à Meslan sur la route d'Arzano au Faouët, a été marquée par de graves incidents.
Vers 6 heures du soir, un jeune cultivateur ayant renversé, volontairement ou non, l'étalage d'un marchand forain installé à la foire, qui est une des plus importantes de la région, le marchand saisit un verre qu'il lui lança.
Une bataille s'engagea aussitôt. D'autres paysans vinrent à la rescousse, et les gendarmes intervinrent pour séparer les combattants. Ils réussirent à arrêter un des paysans et à lui mettre les menottes, mais le prisonnier brisa ses chaînes, et ses camarades s'empressèrent de lui porter secours.
Toute la fureur des paysans se déchaîna en un instant contre les cinq gendarmes, qui, entourés et criblés de pierres, se retirèrent dans le chemin de Clandy.
Serrés de plus en plus par la foule hostile, quatre d'entre eux sur cinq étant déjà blessés, et se voyant sur le point de succomber, les gendarmes, après avoir fait les sommations légales, qui, sans doute ne furent pas comprises, firent usage de leurs revolvers contre la foule.
On signale jusqu'à présent quatre paysans atteints par des balles : le nommé Cano, de Priziac, qui a eu le crâne fracassé, a succombé ce matin; Le Laennec, de Priziac, a été blessé gravement au ventre; Le Guyader, de Berné, a été atteint à la jambe; Le Moing, de Meslan, a eu le flanc traversé de part en part. Ce dernier vient d'être transporté à l'hôpital de Lorient.
D'autres personnes ont été blessées par les pierres.
LA CROIX - 21 avril 1904
Coups à Meslan
Meslan, 25 février - François barzic, 36 ans, journalier à Billic, après avoir levé le coude, a levé la main sur un nommé Auvizan.
Ce derneir de l'affaire a attrapé quelques coups de poing et Barzic a attrapé 6 jours de prison et 5 francs d'amende.
L'ARVOR - 28 février 1900
Les écus se trompent de poche
Meslan, 25 février - René le Ray, 48 ans, domestique à Drennec, a soulagé les poches de son maître de plusieurs écus qui ont préféré se reposer dans les siennes ; n'empêche que cette préférence lui coûte un mois de prison.
L'ARVOR - 28 février 1900
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !