■ Acte de probité
Lorient, 31 décembre - Le jeune Jean-Louis Péron, âgée de 12 ans, élève de l'école communale du Couédic, a trouvé, vendredi dernier, en se rendant à l'école, un porte-monnaie contenant une certaine somme qu'il s'est empressé de remettre à son maître de classe. Cet objet a été déposé au bureau de police où son propriétaire pourra aller le réclamer.
L'OUEST ÉCLAIR - 3 janvier 1900
■ Un aliéné à Lorient
Nous croyons devoir signaler à la police de Lorient un aliéné qui parcourt librement notre ville, au détriment de la pudeur publique et de l'ordre qui doit régner dans les rues et les églises; nous reviendrons plus tard sur l'article de M. P...; mais il est certaines parties de sa toilette qui ne souffrent pas de remise.
L'ABEILLE DE LORIENT - 23 avril 1842
■ On réclame
Lorient, 20 septembre - Ce n'est un mystère pour personne que Lorient est une des villes les plus malpropres de la région, cependant qu'elle a la réputation d'être la plus coquette.
On ne peut plus passer dans la rue la nuit, à une heure tardive, sans s'exposer à recevoir sur la tête le contenu d'un indispensable de ménage. Un de nos compatriotes éprouvé l'autre soir par une aspersion de ce genre protesta vigoureusement. Le délinquant, loin de se démonter, répondit qu'en agissant autrement, les bailles se rempliraient trop vite, occasionnant ainsi trop de frais.
Nous laissons la réponse pour ce qu'elle vaut, mais nous faisons appel à la vigilance de ceux à qui incombe la responsabilité de l'hygiène publique pour que, dans la mesure du possible, ils nous évitent des douches d'une propreté aussi douteuse.
LA TEMPÊTE MORBIHANNAISE - 25 septembre 1902
■ Information
M. B... informe les commerçants de Lorient qu'il ne paiera pas à l'avenir les dettes contractées par sa femme.
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN - 7 février 1889
■ Le scandale de Lorient
Mme Godin, la directrice révoquée de l'hôpital-hospice de Lorient, continue à nier les sévices dont on lui impute la responsabilité exercée sur un enfant de 8 ans.
Mais elle maintient formellement ses accusations contre le maire Esvelin qui aurait fait faire de la lingerie fine à plusieurs reprises par les hospitalisées sans verser pour ce travail la moindre rétribution.
LA CROIX - 1 mars 1914
■ Dentier homicide
Lorient, 18 avril - Un maître boulanger Édouard Le Loir, âgé de 35 ans, était en train de manger de la soupe, lorsque son dentier glissa dans la gorge et s'y logea.
Transporté chez un docteur qui essaya vainement l'extraction du dentier, M. Le Loir subit pendant deux jours une véritable torture.
Amené à l'hôpital, il fut l'objet d'une nouvelle opération ; mais l'appareil s'étant alors placé dans un creux de l'estomac, le malheureux maître boulanger mourut asphyxié au milieu d'atroces souffrances.
L'ACTION FRANÇAISE - 20 avril 1926
■ Un vieux satyre
Lorient, 2 novembre - La police a mis samedi en état d'arrestation un vieux quartier-maître en retraite nommé Jean Ch..., âgé de 70 ans, habitant un rez-de-chaussée, rue de la Comédie, près de la porte de Plœmeur. L'enquête a révélé que depuis nombre d'années cet individu se livrait à des actes profondément immoraux, et qu'en particulier, aux époques du paiement des retraites, c'était de véritables orgies chez lui où il attirait, moyennant des cadeaux assez larges, des enfants de tous âges.
Ces faits ont été dévoilés par des voisins indignés et par des gamins contre qui il avait porté plainte pour vol. Ce vieux satyre sera très probablement traduit en Cour d'Assises.
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN, 3 novembre 1898
■ Procès verbal
Lorient, 3 juillet - Marie le Liboux, 38 ans, ménagère à Calvin, possède un frère âgé de 21 ans qui est tailleur de pierres à Carnel.
Ce dernier n'est sans doute pas des plus commodes car vendredi dernier, furieux de ce que sa sœur ne voulait pas le recevoir, il entra quand même et cassa les meubles. Procès verbal lui a été dressé pour le radoucir.
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN - 5 juillet 1894
■ Incendie à Kérolay
Lorient, 20 janvier - Un incendie s'est manifesté mercredi au village de Kérolay; à une demi-lieue de Lorient; un hangar et deux écuries ont été la proie des flammes. La pompe de Lorient n'a pu arriver sur le lieu du sinistre à cause du mauvais état de la route: il paraît, du reste, que l'entretien des pompes laisse beaucoup à désirer, même pour le service intérieur de la ville.
Un mendiant qui a été trouvé couché dans le grenier où le feu s'est manifesté, a été mis à la disposition du procureur du roi. On ignore jusqu'ici la valeur du dommage et la véritable raison du sinistre.
L'ABEILLE DE LORIENT - 23 janvier 1842
■ Les voleurs de charbon
Lorient, 2 janvier - Lundi soir, vers 8 heures, des gardiens de la paix ont arrêté en flagrant délit de vol, deux chevaliers d'industrie qui faisaient, à l'aide d'une voiture à bras, ample provision de charbon de terre sur le quai. Ce sont les nommés Eugène Le Gallo et Pierre Lachenay. Ils ont été maintenus en état d'arrestation.
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN - 05 janvier 1888
■ Dangereux évadés de la prison
Lorient, 20 juin - Trois malfaiteurs détenus dans la prison de cette ville s'en sont évadés avec une rare audace dans la nuit de mercredi à jeudi, profitant d'une revue de gendarmerie qui avait affaibli la surveillance dont ils étaient l'objet. Le bruit courait à Lorient qu'ils se sont dirigés du côté du Finistère.
Avis à nos cultivateurs que menace ce dangereux voisinage.
LE FINISTÈRE - Samedi 22 juin 1872
■ Acte de probité
Lorient, 28 décembre - Une montre perdue du côté de Carnel a été trouvée hier par Mlle Plunian, Marie-Josèphe, demeurant à kergroise. Cette jeune personne s'est empressée d'en faire la déclaration au commissariat de police.
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN - 30 décembre 1886
■ Blessé à Tsien-Tsin
Lorient, 1° septembre - Nous apprenons que le sergent Chrétien, du 16° régiment d'Infanterie Coloniale, en garnison à l'Arsenal de l'Est de Tsien-Tsin et qui au cours d'un combat entre chinois et japonais a été blessé alors qu'il se trouvait à la gare de Tsien-Tsin, a dû être amputé du bras.
Fils de l'ancien directeur de vedettes de Port-Louis, le sergent Chrétien, est apparenté à des familles lorientaises très estimées.
Nous lui adressons nos meilleurs souhaits de prompte et complète guérison.
L'OUEST RÉPUBLICAIN - 5 septembre 1937'?>
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !