⌘ Morts natifs ou domiciliés à Lorient
Abîmé pendant les bombardements de la seconde guerre mondiale, le monument aux morts fut reconstruit et inauguré en 1961, place Louis Glotin, face à la Préfecture; le monument d'origine fut réalisé par Paul Lefebvre en 1932 et était situé au bout du Cours de Chazelles, près de la rue Chaigneau.
Construit en granit gris, c'est un haut quadrilatère dont le sommet est orné d'un personnage, d'aspect religieux, symbolisant l'abnégation et le don de soi. Aucun nom n'apparaît sur le monument, comme pour rappeler que tous sont égaux devant la mort et que les survivants n'étaient parfois que simples mort-vivants. Le socle voit la présence d'un soldat et un marin, armes aux pieds, montant la garde et encadrant un autel percé d'une cavité,véritable tabernacle destiné à accueillir un livre d'or où se retrouve inscrits les noms et prénoms de tous les lorientais sacrifiés au pays.
■ Épitaphe: Lorient, à ses morts - 1914-1918 - 1939-1945
⤇ 78 soldats nés ou vivant dans la commune et décédés de faits de guerre sur un total de 12119 intégrés dans notre base mémorielle ; soit 0.64%
◎ Les Morts aux guerres
- Allot Joseph-Marie
3° RAC - 2° Classe - Mort pour la France à l'hôpital militaire de Port-Louis - Allot Louis-Marie
411° RI - Soldat - Mort pour la France à Villers-sur-coudun - Abert Magloire Anatole Jean
297° RI - 2° classe - Mort pour la France devant Thiaumont à Fleury-devant-Douaumont - André Guillaume-Louis-Marie
68° RI - Capitaine - Mort pour la France à l'hôpital de Bernay - Anjuère Raoul-Edmond
237° RI - Sergent - Mort pour la France à Hoéville - Ackermann Jules
6° RG - Sapeur-mineur - Mort pour la France par éclats d'obus à Aizy-Jouy - Audrain Eugène-Louis-Marie
6° RG - Sapeur-Mineur - Mort pour la France à Cerny, en Cerny-en-Laonnois - < Morts aux guerres de Lorient >
⤇ Les mentions
- Blessure de guerre => le soldat n'est pas mort sur le coup mais de ses blessures. Il peut avoir été évacué ou non, ou être mort à l'hôpital ou ambulance qui sont souvent indiqués.
- Disparu => le soldat est parti puis disparaît sans laisser de traces. Il peut avoir été explosé par un obus, être prisonnier mais aussi déserteur ; il va de soit que l'immense majorité des disparus sont morts au combat sans laisser de traces identifiables.
- Maladie contractée en service => le soldat est mort à l'hôpital; En 1918, la broncho-pneumonie, ou pneumonie, ou maladie contractée en service, est de loin la mention la plus courante ; cela désigne la léthale grippe espagnole pour les deux premiers cas, et cette maladie dans l'immense majorité de la dernière mention.
- Mort pour la France => le soldat est mort en service ou pour cause de service, de maladie, blessures ou autre, son décès peut être postérieur à 1918
- Non mort pour la France => le soldat est mort pendant ou après guerre, pour une cause extérieure au conflit - suicide, mutinerie, maladie extérieure ; son décès peut être postérieur à la fin du conflit.
- Tué à l'ennemi => le soldat est mort au combat, sur le champ de bataille ; sur le coup ou non mais avant d'être évacué.
⤇ Quelques maladies de soldat
- Pied de tranchée => Maladie bien décrite lors du 1° conflit mondial. Liée à l'exposition des pieds à un milieu humide et froid jusqu'à 16° C. Le soldat ressent des douleurs et enflures aux pieds et jambes, ceci lié à une mauvaise vascularisation des tissus. Non traité rapidement, ce syndrôme qui peut apparaître en un jour, entraine des lésions, ulcères pouvant aller à gangrène et mortelle septicémie.
⤇ Les Monuments aux Morts
Les Monuments aux Morts rappellent les soldats morts pour le pays lors des derniers conflits. C'est la guerre franco-prussienne de 1870-1871 qui verront apparaître les premiers Monuments aux Morts du pays.
Toutes les communes de France ou presque voient leur monument édifié après la guerre de 1914-1918. L'épitaphe la plus courante est Morts pour la France sauf l'Alsace-Lorraine qui grave un Morts à la Guerre bien compréhensif.
Les Monuments aux Morts sont souvent oubliés lors de nos visites ; pourtant ils sont tranche d'Histoire importante et douloureux rappel des folies humaines.
Par cette page, nous tentons de redonner existence à ces hommes et lutter contre ces vents de l'oubli qui les efface.
Ayons mémoire et respect pour ces hommes qui donnèrent leur vie pour le Pays.