⤇ 26 septembre 1914
Le régiment qui devait être relevé le 25 à 20 heures par des coloniaux est avisé d'un retard de ceux-ci. Le 2° bataillon ayant été remplacé par des coloniaux, il est allé cantonner à Saint-Blaise - 67420 ; il y arrive à 2 heures du matin.
Pendant cette nuit su 25 au 26, des éléments du 159° occupent l'école à l'ouest de La Poterosse en Senonce ; les allemands occupent une scierie située à 700 mètres de l'entrée ouest de Senonce - 88210. À 17 heures ce 26, un signal provenant de la Mère Henry, hauteur dominant Senones, indique au 3° bataillon échelonné en arrière à gauche qu'il doit attaquer en suivant l'axe de la crête ; lLe 1° bataillon, à sa droite, devant attirer le feu ennemi par un feu nourri. Des éléments de la 41° division ont engagé les allemands Cote 521 pour les empêcher de déployer des renforts vers le nord.
Le but de l'attaque du 3° bataillon est de déborder les tranchées allemandes par le nord, en longeant la crête mais elle se retrouve face à des tranchées fortement organisées. Les compagnies à gauche de l'attaque se voient face à de nouvelles tranchées semblant se diriger vers le Col de Dialtrepoix à La Petite-Raon - 88210.
Cette attaque du 159° permettra de remarquer qu'enfoncer les lignes allemandes et les débordant par le nord est impossible dans l'actuelle situation. Cette attaque demanderait le renfort de 2 ou 3 bataillons supplémentaires.
À 20 heures, le 3° bataillon décroche et se replie ; les allemands ne sortent même pas de leurs tranchées et ne poursuivent pas les soldats français. 2 compagnies viennent cantonner à la ferme des Fossé, en Moyenmoutier ; 2 autres compagnies restent en observation près de la Cote 641. Les 1° et 2° bataillons ne voient aucun changement. La feuille de décès signale qu'Eugène Antoine François Chastel, natif de Saint-Laurent-du-Cros, est décédé à Saint-Blaise, en Moyenmoutier, tué à l'ennemi.
Si nous prenons cette annotation comme juste et signalant qu'il fut Tué à l'ennemi, il est fort probable qu'Eugène soit mort lors de cette attaque. Il aurait été signalé Mort de ses blessures de guerre aurait ouvert possibilité de décès à Saint-Blaise. Sans documents plus précis, il est impossible de certifier lieu et cause de décès d'Eugène, soldat de 2° classe au 159° RI, basé à Briançon.