■ Le Comité des Chemins
À la dernière réunion du comité des chemins tenue sous la Présidence de l'échevin Stephens, les requêtes suivantes ont été présentées par les contribuables du faubourg de Québec:-
■ Une requête des cordonniers et fabriquants de chaussures demandant au Comité de ne pas faire remplacer par de l'asphalte le vieux trottoir en brique de la rue Sainte marie dont les rugosités et les accidents détruisent en moins d'un mois les semelles les plus fortements constituées
Une requête des médecins et chirurgiens demandant que le comité ne fasse aucune amélioration aux trottoirs en bois des rues latérales. La condition actuelle de ces trottoirs étant une source de revenus assez considérables pour les Messieurs de la Faculté, attendu qu'ils ont tous les jours des cas de fracture de bras et de jambes causées par l'état de ces trottoirs.
■ Une requête des carrossiers demandant que la compagnie de chars urbains ne soit pas obligée de diminuer la saillie de ses rails, parce que le nombre d'accidents qui arrivent aux voitures venant en contact avec ces lisses contribue beaucoup à faire prospérer l'industrie des carrossiers.
Le Président a été d'avis que le conseil devrait faire droit à ces pétitions qui ont été adoptées par le Comité.
LE CANARD, journal humoristique - Samedi 6 Octobre 1877
En bon canadien, et visitant Lazer, vous lisiez un journal de chez vous.
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !
