■ Assommés à coups de hache
La Freissinouse, 1° août - Ayant appris ce matin à la première heure qu'une double tentative d'assassinat avait été commise au quartier du Chaffal, près de La Freissinouse. Je me suis immédiatement rendu sur les lieux.
Voici les renseignements que j'ai recueillis sur cette dramatique affaire :
- Les époux Ricard ont été surpris dans leur sommeil, vers une heure et,demie du matin, par leur assassin qui, après s'être armé d'une haohe prise devant là maison, les a assommés puis s'est enfui sans rien toucher dans l'appartement.
Le fils Ricard, qui couche dans la pièce située au-dessus de celle où couchaient ses parents, ayant entendu des gémissements, s'est levé et s'est précipité dans l'appartement du rez-de-chaussée où il â trouvé son père et sa mère baignés dans leur sang, littéralement assommés. Il n'a pu apercevoir l'assassin.
Le parquet s'est transporté sur les lieux. Le docteur Champsaur a donné ses soins aux blessés.
La femme Ricard est dans un état lamentable ; le criminel qui a voulu l'assommer lui a donné plus de dix coups de haohe. Le mari a plusieurs côtes enfoncées et deux blessures à la tête.
On ne peut se prononcer sur la gravité des blessures. Le vol ne paraît pas avoir été le mobile du crime. On croit à une vengeance.
L'enquête se poursuit.
LE PETIT JOURNAL - 2 août 1898
■ Tué sur le coup
Privas, 22 novembre - Un négociant de La Freissinouse, Hautes-Alpes, venu à la foire pour acheter des bestiaux, a été broyé hier soir entre le mur de la petite vitesse et un wagon où il avait embarqué ses bestiaux.
La mort a été ihstantané
LE PETIT JOURNAL - 25 novembre 1904
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !