⌘ Morts natifs ou domiciliés à La Freissinouse
La Freissinouse voit deux monuments aux morts coexister dans la commune. Le plus ancien décrit dans ce texte, fut érigé après la première guerre mondiale. Sur les treize noms que porte le marbre, 6 vont mourir la première année de guerre, 3 pour l'année 1915, 3 pour l'année 1916 et le dernier décèdera à Vannes en 1919, six mois après la fin du conflit. On retrouve tous les grands lieux de bataille: la Marne, Verdun, l'Alsace.
Le monument, très sobre n'exalte ni le patriotisme, ni le nationalisme, il est tout en sobriété: un simple mur surmonté d'un décor comportant l'épitaphe, elle aussi très sobre et réalisée en lettres noires, couleur de deuil. Deux branches de laurier entrecroisées nous appellent à honorer les morts. Une bande encadrant le marbre relie ces lauriers à une couronne mortuaire soulignant la tristesse, le chagrin et le deuil.
Épitaphe: La Freissinouse, à ses fils morts pour la France
L'autre monument, réalisé à l'occasion du centenaire de la première guerre mondiale, est situé sur le parking. La France est découpée dans un marbre et comporte les noms des sacrifiés du conflit 1914-1918, sans spécifier les lieux de leur mort. L'épitaphe est légèrement différente. Le monument très épuré, le gris, terne bien que le marbre soit poli, rappelle le deuil et la tristesse ressentie pour ces morts.
Épitaphe: La Freissinouse, à nos fils morts pour la France
⤇ 11 soldats nés ou vivant dans la commune et décédés de faits de guerre sur un total de 11969 intégrés dans notre base mémorielle ; soit 0.09%
◎ Les Morts aux guerres
- Laurent Jacques-Émile
112° RI - 2° Classe - Mort pour la France à Wez, ancienne commune, maintenant à Courtils - Blanc Joseph-Victor
6° RIC - 2° Classe - Mort pour la France Tué à l'ennemi à Horgues - Rambaud Léon-Marcel-Louis
159° RI - soldat - Mort pour la France à Le Ménil - 88 - Pauchon Sylvain
111° RAL - 2° canonnier-servant - Mort pour la France Mort de maladie contractée en service à l'hôpital sanitaire N°33 de Vannes - Pauchon Albert-Auguste
6° RAC - Lieutenant - Mort pour la France Mort suite accident - Chute en revenant d'un combat aérien, mort à l'ambulance N°2/12 de Dieue-sur-Meuse - Queyrel Pierre-Frédéric-Élie
159° RI - soldat - Mort pour la France à Wittersdorf - Arnaud Théophile-Paul
1° RAM - 2° Canonnier-Servant - Mort pour la France à l'hôpital temporaire N°5 à Besançon - < Morts aux guerres de La Freissinouse >
⤇ Les mentions
- Blessure de guerre => le soldat n'est pas mort sur le coup mais de ses blessures. Il peut avoir été évacué ou non, ou être mort à l'hôpital ou ambulance qui sont souvent indiqués.
- Disparu => le soldat est parti puis disparaît sans laisser de traces. Il peut avoir été explosé par un obus, être prisonnier mais aussi déserteur ; il va de soit que l'immense majorité des disparus sont morts au combat sans laisser de traces identifiables.
- Maladie contractée en service => le soldat est mort à l'hôpital; En 1918, la broncho-pneumonie, ou pneumonie, ou maladie contractée en service, est de loin la mention la plus courante ; cela désigne la léthale grippe espagnole pour les deux premiers cas, et cette maladie dans l'immense majorité de la dernière mention.
- Mort pour la France => le soldat est mort en service ou pour cause de service, de maladie, blessures ou autre, son décès peut être postérieur à 1918
- Non mort pour la France => le soldat est mort pendant ou après guerre, pour une cause extérieure au conflit - suicide, mutinerie, maladie extérieure ; son décès peut être postérieur à la fin du conflit.
- Tué à l'ennemi => le soldat est mort au combat, sur le champ de bataille ; sur le coup ou non mais avant d'être évacué.
⤇ Quelques maladies de soldat
- Pied de tranchée => Maladie bien décrite lors du 1° conflit mondial. Liée à l'exposition des pieds à un milieu humide et froid jusqu'à 16° C. Le soldat ressent des douleurs et enflures aux pieds et jambes, ceci lié à une mauvaise vascularisation des tissus. Non traité rapidement, ce syndrôme qui peut apparaître en un jour, entraine des lésions, ulcères pouvant aller à gangrène et mortelle septicémie.
⤇ Les Monuments aux Morts
Les Monuments aux Morts rappellent les soldats morts pour le pays lors des derniers conflits. C'est la guerre franco-prussienne de 1870-1871 qui verront apparaître les premiers Monuments aux Morts du pays.
Toutes les communes de France ou presque voient leur monument édifié après la guerre de 1914-1918. L'épitaphe la plus courante est Morts pour la France sauf l'Alsace-Lorraine qui grave un Morts à la Guerre bien compréhensif.
Les Monuments aux Morts sont souvent oubliés lors de nos visites ; pourtant ils sont tranche d'Histoire importante et douloureux rappel des folies humaines.
Par cette page, nous tentons de redonner existence à ces hommes et lutter contre ces vents de l'oubli qui les efface.
Ayons mémoire et respect pour ces hommes qui donnèrent leur vie pour le Pays.