■ Terrible tempête
Brignogan-Plage, 20 octobre - Une violente tempête avec vents d'Est souffle depuis deux jours sur la côte Nord du Finistère.
Samedi soir, le chemin de fer départemental du Finistère, quittant Landerneau à 18 h. 12, et arrivant à Brignogan à 20 h. 23, n'a pu atteindre qu'avec peine le point terminus, la mer ayant envahi la voie entre Goulven et Plounéour-Trez.
Dans la nuit de samedi à dimanche, la mer a de nouveau recouvert la voie et a causé des dégâts en plusieurs endroits de la ligne, à proximité de la gare de Goulven. De plus, le talus du chemin de fer a été complètement enlevé sur plusieurs centaines de mètres.
Le train quittant Brignogan à 6 heures 31 a dû s'arrêter peu après la station de Plounéour-Trez. Un train de secours est venu de Lesneven prendre les voyageurs pour la direction de Landerneau.
On nous signale, d'autre part, qu'à Brignogan, Kerlouan et Guissény, la tempête fait rage. La mer est démontée et empêche les pêcheurs de profiter de la marée.
L'OUEST-ÉCLAIR - 23 octobre 1922
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !