■ Le bandit morbihannais
Baud, 13 décembre - Le bandit des campagnes morbihannaises, auteur des méfaits signalés à Plouhinec, près de Port-Louis, et à Crac'h, près d'Auray, vient de se signaler encore à Baud, arrondissement de Pontivy.
À deux heures du matin, hier, il a pénétré chez la veuve d'un cheminot, Mme Guégen, âgée de 45 ans, mère de six enfants. Armé d'une barre de fer, le malfaiteur lui en asséna un coup sur la tête. Mme Guégen, bien que saignant abondamment, put donner l'alarme et les voisins accoururent, armés de fourches. Entre temps, l'agresseur avait pu prendre la fuite, abandonnant un trousseau de clefs et une pince-monseigneur.
Les brigades de gendarmerie fouillent le pays.
LE FIGARO - 14 décembre 1931
Bris à Baud
Baud, 25 février - Le 23 janvier dernie, Jean-Louis, 20 ans, maçon à Pouglaz, et Lancelot Louis, 21 ans, maçon à Guivrande, non contents d'avoir pompé pas mal dans les débits voisins, s'attaquèrent aux pompes, ou plutôt aux grillages qui les protègent dans le lieu où elles sont. Chacun écope de 25 francs d'amende.
L'ARVOR - 28 février 1900
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !