⌘ Lordat Joanny François
◎ États de service
- 16-12-1914 => Incorporé au 60° RI, soldat de 2° classe
- 28-09-1915 => Tué à l'ennemi à Jonchéry
⌘ Lordat Joanny François
Ce 20 février 1895 à midi, Jean-Marie Lordat, cultivateur âgé de 37 ans, se présentait à la Mairie devant le Maire, Marin bérard, pour déclarer la naissance d'un fils prénommé Joanny François qu'il avait eu de légitime union avec Gabrielle Armand, son épouse, âgée de 34 ans. L'acte, comme il se doit, précise l'heure de naissance de l'enfant - 4 heures du matin, et le nom des témoins: Théophile Pittion, cultivateur âgé de 32 ans, et Claude François Perrin, instituteur âgé de 31 ans. ; tous domiciliés à Armix. Le nouveau-né a un frère aîné né en 1892, Joseph Anthelme. Il semble que seuls 2 enfants soient nés de cette union entre Jean-Marie et Gabrielle.
Joanny François Lordat suivra l`'école primaire puis la quittera sans doute rapidement pour aider aux travaux agricoles. Joseph Anthelme qui sera blesssé en 1914 et gardera paralysie définitive du bras gauche.
◎ Le dernier jour
Ce 28 septembre sera le dernier jour de notre ami.
Le 60° doit attaquer les positions allemandes et, déjà, le 25 septembre 1915, il a eu 291 hommes tués à l`'ennemi ; Joanny François a survécu à ces combats du 25 mais n'a plus que 3 jours à vivre.
Ce matin du 28, il vit ses dernières heures et les passera dans la violence des combats, des blesses et des morts ; dont la sienne.
Découvrons cette dernière journée:
- 28 septembre 1915
Sur tout le front, le 7° Corps d'Armée est devant la 21° position ennemie qui a même été entourée en occupant à gauche la tranchée de l'Epine de Védégrange, et à droite la tranchée des Tantes.
Ordre est donné par le Commandement ( Ordre d'opération N° 45 OS) de continuer l'offensive et d'enlever à tout pris la Tranchée du Bois Chéron et ces (?). L'artillerie lourde doit prendre part et démolir les 2 épis de mitrailleuse organisés dans les bois et le saillant de la tranchée du Bois Chéron.
Les 44° et 60° RI sont formés par bataillons et mis sous les ordres du Lieutenant-Colonel Mittelhausser. L'attaque sera appuyée par des troupes de la 157° Division ( 401 et 402 ). La 27° Brigade doit pratique coûte que coûte des brèches dans le réseau de fils de fer vis-à-vis de son front, franchir la tranchée et passer au-delà sur l'objectif précédemment fixé.
À 14h25, le Colonel commandant la Brigade envoie l'ordre fixant l'attaque pour 15h30 avec mission de faire tomber en premier lieu la tentacule de gauche partant du saillant de la tranchée du Bois Chéron. L'ordre est d'attaquer.
Le personnel de la compagnie du Génie devra collaborer à l'attaque et procéder à la destruction complère des fils de fer et pratiquer des passages que pourra utiliser ultérieurement la cavalerie.
Par ordre du Lieutenant-Colonel commandant le Régiment, les Régiments de Marche (44 et 60) ne doivent maintenir que le minimul des forces d'occupation du terrain conquis à la gauche et attaque le saillant en prenant comme objectif les organes de flanquement et les mitrailleuses. Trois compagnies du 44° attaqueront en prenant comme axe le Bois des Mitrailleuses le plus à l'ouest.
Le bataillon du 60° attaquera dans les limites comprises entre les 2 bois inclus et l'extrémité ouest du petit bois occupé par la 60° le 26 au soir. La réserve est formée par le Bataillon Peyrotte ayant sous ses ordres ce qui reste de sa section et du 3° Bataillon. 2 sections de mitrailleuses marchent avec le 1° Bataillon qu'elles couvriront à droite ; les 2 autres resteront avec le bataillon Peyrotte à la disposition du Colonel.
La 2° Compagnie et la section de mitrailleuses Comtat restent à leurs position en liaison sur la gauche avec la 74° Brigade. Les plus grandes précautions sont prises pour assurer la laison de l'Artillerie ' lignes téléphoniques, signalisation optique, fusées et signaux)
À Partir de 15 heures, le Colonel se trouve à son poste de commandement situé à la lisère Nord du Bois restangulaire, au Sud du terminus de chemin de fer de campagne.
À l'heure fixée, la progression vers l'ennemi commence ; les Bataillons Kah et Duffet gagnent les lisères sur les Bois aux Mitrailleuses et les bois occupé le 26 au soir, et s'acheminent dans la direction des boyaux de flaquement et vers le saillant.
À 14h30, le capitaine Duffet rend compte que, malgré la préparation d'artillerie, le réseau de fils de fer au nor du bois de l'est est intact ; impossible de le cisailler étant donné la dimension des fils barbelés. Au cours de cette reconnaissance, la 4° Compagnie subit des pertes sérieuses.
À 15h55, une patrouille envoyée par le lieutenant Drogier rend compte que le réseau de fils de fer est intact à gauche du Bois de l'Est.
À 16h15, la 9° Cie prend pied dans le boyau du Bois de l'Est, y fait 3 prisonniers et remaque de nombreux corps allemands tués au cours de notre bombardement. Le Capitaine Duffet fait appuyer la 9° Cie par une de ses sectiosn de réserve.
À 16h30, les Capitaine Kal, opérant dans la région de l'Ouest remarque su'il peut ouvrir une brèche dans le réseau des fisl de fer encore intact et qu'il trouveen face de lui. Il confirme de son côté que ses cisilles sont insuffisantes pour cette opération ; d'autre part, la fraction de sapeurs du gGénie mise à sa disposition ne possède pas de charges allongées de mélinite pour pratiquer des ouvertures. Le Capitaine Kat songe de manœuvrer par les flancs et rechercher sous le feu des mitrailleuses les brèches pouvant exsiter. Le capitaine Kat demande l'appui de canons de 58
À 16h45, les capitaine Duffet demande des grenades pour pouvoir entamer la lutte pied à pied et répondre à celles de l'ennemi qui les projette à l'abri d'un pare-éclats constitué hâtivement par des sacs.
À 16h58, de tous côtés, on réclame des grenades. Tous les renseignements sont transmis au fur et à mesure à l'arrière qui nous informe à 17h05 que 2.000 grenades sont à notre disposition.
À 17h00, par mesure de précaution, le Colonel donne ordre à l'artillerie ( Groupe Délérot) de prendre des dispositions pour faire barrage sur le flanc droit en prévision d'une contre-attaque possible et pouvant déboucher des hauteurs du Bois Chéron.
À 17h10, la compagnie de droite du Bataillon Kal qui a pu atteindre les fils de fer du rentrant, fait face aux tranchées en se déplaçantface à l'ennemi. Il est impossible de pénétrer dans le réseau qui est d'une densité inouïe ; le renseignement reçu signalent 20 à 25 mètres de largeur. La droite du Bataillon Kal progresse en liaison avec la gauche du 60°.
À 17h20, le Capitaine Duffet signale que 2 et peut-être 3 mitrailleuses sont situées à 50 mètres à l'ouest du saillant ; on ne peut approcher sans être sous leurs feux. Nos hommes tirent sur elles à 75 mètres.
À 17h30, la 3° compagnie se rend comtpe que, faute de grenades, elle a dû évacuer le boyau où elle avait pris pied et se replie à 30 mètres de là. Dans cesconditions, le capitaine Duffet demande un tir d'artillerie sur la Tranchée du Bois Chéron, partir au Nord du Bois de l'Est.
À 19h05, bienque nos troueps aient reçu une distribution de grenades - d'un type auquel elle n'étaient pas familiarisées, l'ennemi ayant repris pied dans le fortin du saillant, le Colonel rend compte à la Brigade et demande quel emploi l'on compte faire du 21°RI mis à la disposition du colonel commandant la Brigade.
Le Colonel ayant demandé la collaboration de l'Artillerie de Tranchées, reçoit le Capitine Féline venant prendre les ordres et se mettre à sa disposition.
Les ordres lui sont donnés.
Les 4 pièces dont il dispose seront installées à la lisière Sud du Bois aux Mitrailleuses. Elle doivent tirer dès que possible et pratiquer des brèches dnas les réseaux.
A cours de la nuit, fusillade et bombardement de part et d'autre. Les Compagnies de 1° ligne se retranchent. Le Génie prépare des emplacements pour les canons de 58
⤇ Pertes: Troupe et sous-officiers non spécifié - Sous-Lieutenants d'Oussières et Durand blessés.
La vie, encore fraîche, de notre vient de s'éteindre dans les boues de la guerre. Joanny François est mort:
Gardons-lui mémoire !