■ Les voyages de M. Poincaré
Zuydcoote, 2 octobre - M. Poincaré ira visiter le sanatorium de Zuydcoote le lundi 5 octobre. Un train spécial quittera Rambouillet le matin, arrivera à Dunkerque à 10 h30, et à Zuydcoote à 11 heures.
Le président repartira pour Rambouillet le soir. M. Poincaré présidera, le 8 novembre, l'inauguration du monument élevé, à Vitry-le-François, à la mémoire du colonel Moll. On se souvient que le lieutenant-colonel Moll fut tué le 9 novembre 1910 au combat de Drijelé, dans le Ouadaï, livré par nos troupes aux forces du sultan du Massalit et de Doudmourah, ancien sultan du Ouadaï.
LA CROIX - 21 avril 1911
■ Faits divers
Zuydcoote, 28 décembre - La jeune Vignon, disparue du sanatorium de Zuydcoote depuis le 21 avril 1913 est retrouvée. Son oncle, M. Auguste Vignon, a écrit à Mme Dianne que sa fille était chez lui, à Collonges-les-Sémur, département de l'Aube.
LA CROIX - 30 décembre 1902
■ Vol d'un nouveau débouchoir
Zuydcoote, 5 mai - La justice, de concert avec l'autorité militaire, a fait une enquête au sujet des deux débouchoirs faisant partie du matériel d'artillerie du Fort des Dunes, enfouis dans le sable. Un artilleur a été arrêté.
Les journaux du Nord publient sur cette affaire les renseignements suivants:
Jeudi, un soldat de la compagnie du 110° qui manœuvrait dans les dunes entre cette batterie et celle de Leffrinckoucke, butait contre un objet métallique légèrement recouvert de sable. Il le dégagea. C'était un des nouveaux débouchoirs dont on se sert pour diminuer la charge des obus de 75 et de 80.
Le débouchoir fut remis au capitaine. Une enquête ouverte sur-le-champ permit d'établir que cette pièce avait été dérobée dans un magasin de la batterie de Zuydcoote, et on constata qu'un second débouchoir avait également disparu.
Vendredi, une vingtaine d'artilleurs fouillèrent les abords du fort. Ils eurent leur attention attirée par un bâtonnet émergeant de dix centimètres au pied d'une dune. Ils fouillèrent à cet endroit et retrouvèrent le second débouchoir.
Depuis quelque temps, une quarantaine d'ouvriers procèdent à des travaux de bétonnage dans les forts. On se demande si un espion s'est glissé parmi eux. Ces deux forts ne sont gardés que par cinq soldats.
Le gardien de batterie Vaucquier, lorsqu'il s'absentait pour le service, confiait les clés au canonnier Georges, soldat estimé en qui l'on avait la plus grande confiance. Le magasin où se trouvent les débouchoirs est fermé par deux portes dont les serrures n'ont pas été fracturées. Le canonnier Georges a-t-il commis l'imprudence d'y conduire des visiteurs ?
L'enquête l'établira. Il a été arrêté et mis en cellule. M. Delbove, commissaire spécial, et l'autorité militaire continuent d'informer.
LA CROIX - 7 mai 1914
■ Zuydcoote autrefois
Zuydcoote autrefois et aujourd'hui brochure de 130 pages et 20 illustrations.
En vente chez M. le curé de Zuydcoote, parution Bray-dunes nord. Franco 6 francs. C.c. Lille 530 31
Cette monographie - abondamment et gentimment illustrée - raconte en traits rapides les 2000 ans d'existence de l'un des plus anciens villages de la côte de la mer du Nord. Elle doit intéresser les familles des 100 000 blessés de guerre qui furent soignés à Zuydcoote de 1914 à 1918, et les familles des 900 malades qui proviennent de 70 départements et qui y refont, dans un établissement qui est un modèle de science éclairée et de dévouement inlassable, une santé ébranlée.
LA CROIX - 4 août 1936
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !