⌘ Var: Étymologies et toponymes
⟾ Le département
Le département du Var doit son nom du fleuve côtier éponyme. Long de 114km, le Var prend sa source à Entraunes pour terminer son cours en Méditerranée. Ayant longtemps marqué la frontière franco-piémontaise, le Var marquera la limite orientale du département puis perdit ce rôle lors de la création du département des Alpes-Maritimes. Il ne coule donc plus dans le département a qui il a donné son nom et ce cas est unique.
⟾ La langue locale: Le Provençal
La langue locale majoritaire du département était le Provençal. Le Provençal est une langue du groupe des langues occitanes. Après une lente agonie, elle trouve un certain renouveau. Fervents défenseurs de nos langues et cultures régionales qui sont une richesse inestimable de nos terroirs, nous saluons les efforts et engagements de ces personnes.
◎ Toponymes communaux
- Aiguines - Aiguina
Garcin, dans son Dictionnaire de Provence, signale qu'Aiguines est au cœur d'une vaste et longue plaine déserte, inculte et totalement dépourvue d'eau. Nous retrouvons ce toponyme sous la forme Aiguina en l'an 1021 puis, pour l'année 1044, sous la forme Aquina.
Ce toponyme peut dériver de l'anthroponyme romain Aquina, ou être lié à l'eau - ou plutôt à son manque, via un Aqua, Aigue ; ce que souligne la première phrase de ce paragraphe.
- Ampus - Empus
- Artignosc-sur-Verdon - Artinhòsc
- Artigues - 83 - Artiga
- Aups - Aups
- Bagnols-en-Forêt - Banhoùs
- Bandol - Bandoù
- Bargème - Bargema
- Bargemon - Barjamon
- Barjols - Barjoùs
- Baudinard-sur-Verdon - Bèudiran
- Bauduen - Bauduen
- Belgentier - Beujanciá
- Besse-sur-Issole - Bessa d'Issòla
- Bormes-les-Mimosas - Bòrmas
Bormes, en provençal Bouarmo. Comme un certain nombre de communes de France, Bormes a rajouté une banalité à son réel toponyme avec ces Mimosas rajoutés le 15 février 1968.
ce toponyem semble dériver du nom du peuple celte habitant en ces lieux: les Bormani, qui sont cités par Pline.
- Bras - Bràs
- Brenon - Brenon
- Brignoles - Brinhòla
- Brue-Auriac - Brua-Auriac
- Cabasse - Cabassa
- Callas - Calàs
- Callian - Calian
- Camps-la-Source - Camps
- Carcès - Carces
- Carnoules - Carnolas
- Carqueiranne - Carcairana
- Cavalaire-sur-Mer -
- Châteaudouble -
- Châteauvert -
- Châteauvieux - Chastevielh
- Claviers -
- Cogolin -
Cogolin, idem en provençal, est attesté en 1055 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Victor de Marseille sous la forme Cucullinus ; il s'agit d'une donation par la sœur du vicomte Fouques, Bilielis, du château de Cogolin et des terres cultes et incultes du domaine.
Ce toponyme, pour certains, dériverait du latin cŭcullus - capuchon, par une métaphore qui nous échappe.
- Collobrières - Collobrièras
- Comps-sur-Artuby -
- Correns -
- Cotignac -
- Cuers -
- Draguignan -
- Entrecasteaux -
- Esparron - 83 - Esparron
- Évenos -
- Fayence -
- Figanières -
- Flassans-sur-Issole -
- Flayosc -
- Forcalqueiret -
- Fox-Amphoux -
- Fréjus - Frejùs
- Garéoult - Gareut
- Gassin - Gassin
- Ginasservis - Ginacèrvias
- Gonfaron - Gonfaron
- Grimaud - Grimaou
Grimaud est attesté en l'an 980 dans une charte donnant ces terres à Gibalin de Grimaud et se retrouve sous la forme Grimauldo ; il semble malheureusement que cette charte soit apocryphe et fortement arrangée pour arranger certains titres de noblesse.
À défaut de formes anciennes et sous réserve de découvertes à venir, il est impossible de dater ce toponyme fiablement ou d'en donner formes anciennes.
- Hyères - Ieras
- La Bastide - La Bastida
- La Cadière-d'Azur - La Cadiera de Provença
- La Celle - La Cèla
- La Crau -
- La Croix-Valmer -
- La Farlède -
- La Garde -
- La Garde-Freinet -
- La Londe-les-Maures -
- La Martre - La Martra
- La Mole -
- La Motte -
- La Roque-Esclapon -
- La Roquebrussanne - La Ròcabrussana
- La Seyne-sur-Mer - La Sanha
- La Valette-du-Var -
- La Verdière -
- Le Beausset - Lo Baucet
- Le Bourguet - Lo Borguet
- Le Cannet-des-Maures - Lo Canet dei Mauras
- Le Castellet - Lo Castelet
- Le Lavandou -
- Le Luc - Lo Luc
- Le Muy - Lo Muei
- Le Plan-de-la-Tour -
- Le Pradet -
- Le Révest-les-Eaux - Lo Revèst-leis-Aigas
- Le Thoronet - Lo Toronet
Avant toute recherche, nous pouvons affirmer que Thoronet n'est pas un toponyme dérivant du dieu Thor pour deux raisons: Thor n'a jamais été dieu celte mais dieu scandinave et la Provence ne fut jamais scandinave ou envahie par les vikings !
Nous retrouvons ce toponyme en 1157 avec un latin Pontii Abbatis Toronneti, puis Abbatem de Torondet en 1181 alors que l'année 1209 nous offre un Marie de Toroneto qui nous invite à aller plus loin...
- Le Val - Lo Vau
- Les adrets-de-L'estéreL -
- Les Arcs - Los Arcs
- Les Mayons -
- Les Salles-sur-Verdon - Lei Salas de Verdon
- Lorgues -
- Mazaugues -
- Méounes-les-Montrieux -
- Moissac-Bellevue - Moissac
- Mons -
- Montauroux -
- Montferrat -
- Montfort-sur-Argens -
- Montmeyan -
- Nans-les-Pins -
- Néoules -
- Ollières -
- Ollioules -
- Pierrefeu-du-Var -
- Pignans -
- Plan-d'Aups-Sainte-Baume -
- Pontevès -
- Pourcieux -
- Pourrières -
- Puget-sur-Argens -
- Puget-Ville -
- Ramatuelle -
- Rayol-Canadel-sur-Mer - Lo Raiòu Canadèu
- Régusse -
- Rians -
- Riboux -
- Rocbaron -
- Roquebrune-sur-Argens -
- Rougiers -
- Saint-Antonin-du-Var -
- Saint-Cyr-sur-Mer -
- Saint-Julien-le-Montagnier - Sant Julian lo Montanhier
- Saint-Mandrier-sur-Mer -
- Saint-Martin (83) - Sant Martin
- Saint-Maximim-la-Sainte-Baume - Sant Maissemin de la Santa Bauma
- Saint-Paul-en-Forêt -
- Saint-Raphaël - 83 - Sant Rafèu
- Saint-Tropez - Sant Tropetz
- Saint-Zacharie - Sant Jacariá
- Sainte-Anastasie-sur-Issole - Santa Anastasia d'Içòla
- Sainte-Maxime - Santa Maxima
- Salernes - Salèrna
- Sanary-sur-Mer -
- Seillans - Selhan
- Seillons-Source-d'Argens - Selhon Fònt d'Argenç
- Signes - Sinha
- Sillans-la-Cascade - Silan
- Six-Fours-les-Plages - Sièis Forns
- Solliès-Pont - Soliers-Pònt
- Solliès-Toucas -
- Solliès-Ville -
- Tanneron -
- Taradeau -
- Tavernes -
- Toulon - Tolon
- Tourrettes - Torretas
- Tourtour -
- Tourves - Torvas
- Trans-en-Provence -
- Trigance - Trigança
- Varages -
- Vérignon - Verinhon
- Vidauban -
- Villecroze -
- Vinon-sur-Verdon -
- Vins-sur-Caramy -
⌘ Nos toponymes
Datant souvent des temps les plus anciens, images de l'Histoire, de ses hommes, de leurs langues, nos toponymes sont reflets de l'occupation des territoires par les civilisations qui se succèdent.
L'immense majorité de nos toponymes datent des temps les plus anciens, parfois du néolithique ou de la période préceltique, notamment les oronymes et hydronymes. Ils sont aussi légions à avoir été créés lors des grands défrichements qui ont fait naitre nos paysages, nos hameaux, nos villages et communes actuelles. Images de l'Histoire, de ses hommes et de leurs langues, plusieurs strates linguistiques y sont visibles.
Déplorons les néo-toponymes passe-partout, tristesse effrayante, déprimante et appliqués sans réflexion à des lieux chargés de si belle histoire. Combien de Kerlouano devenus Semaine des quatre jeudis, pour citer une commune bretonne au riche passé ; combien de nouvelles communes aux noms à faire pleurer pierres et monuments ; simple plaidoyer pour nos toponymes, si riches, si beaux, si maltraités par facilité intellectuelle.
Il n'y a pas si longtemps, champs, prés et lieux, si petits soient-ils, avaient un nom: un microtoponyme définissant ce lieu avec précision et fort riche d'information. Ces noms, avec une modernité toponymique, se perdent dans l'oubli. Nous tentons de les inscrire quand découverts et localisés fiablement.