■ La fabrication des fusils à Tulle
Tulle, 10 octobre - Par ordre du ministre de la guerre l'adjudication, des travaux de construction à Tulle de salles d'armes pour 150.000 fusils n'aura pas lieu.
On sait qu'un député de Tulle, M. Borie, a menacé le ministre d'une interpellation retentissante. Il révélerait à l'étranger les moindres détails de la fabrication de nos fusils Lebel.
Est-ce pour échapper à cette interpellation que le général Ferron a fait diminuer le nombre dds commandes faites à Tulle ?
Il est regrettable dans tous les cas que les secrets de notre défense nationale soient confiés à des hommes aussi bavards et aussi discrédités que nos députés.
LA CROIX - 13 octobre 1887
■ Un notaire en fuite
Tulle, 15 janvier - M. Mazeau, notaire à Tulle, en résidence à Masseret, se trouvant sous le coup d'un mandat d'amener, par suite de faux professionnels et d'abus de confiance, s'est tiré un coup de revolver dans la tête. Il s'est fait une légère blessure au menton. Il a été arrêté et conduit à la prison de Tulle, où il a été écroué. M. Mazeau, qui avait succédé à son père, était titulaire d'une des meilleures études de la Corrèze. Il a quarante six ans et était notaire depuis vingt-et-un ans. Le déficit s'élève, dit-on, à deux ou trois cent mille francs. M. Mazeau aurait perdu de l'argent au jeu.
LA CROIX - 17 janvier 1884
■ Une Victoire
Tulle, 23 juin - En notre article d'hier nous écrivions que l'incendie de la Foi ne s'éteindra pas avec les douches de M. Dumay, et ce soir même, à Tulle, la procession populaire de la Saint-Jean qui se fait depuis 600 ans aura lieu malgré le Conseil municipal et sous le patronage du vénérable évêque de Tulle.
Nous, catholiques de France, nous avons été habitués par la théorie de la relégation à la sacristie à à reculer partout et toujours, aussi s'étonne-t-on si au moindre bruit nous ne rentrons pas en nos terriers.
LA CROIX - 25 juin 1896
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !