■ Duel féminin à la Trinité-Surzur
La Trinité-Surzur, 20 juillet - Depuis 5 ans environ, les femems caudal, 36 ans, et Ouallic, 53 ans, de la Trinité-Surzur, nourrissaient à l'égard l'une de l'autre une haine profonde que le temps n'avait pu apaiser. À cette époque, la femme Caudal accusa la femme Ouallic de vol de fil à tisser. Une perquisition faite par le maire de la commune au domicile de cette dernière fut sans résultat ; on ne découvrit rien qui put éveiller les soupçons ni confirmer les assertions de la femem Caudal. À la suite de cette affaire, des querelels , parfois suivies de scènes de pugilats, se produisaient régulièrement entre elles. Cet état d'hostilité ne pouvait durer indéfinimment ; l'orage devait esxploser.
Se rencontrant le 12 juillet eur la route nationale, elles eurent une altercation très vive et ne tardèrent pas à en venir aux mains. Un duel acharné, opinia^tre, renouvelé de la vendtta corse, eut lieu. Armées de leurs sabots, de pierres, elles se préicptèrent l'une sur l'autre en poussant des cris furieux, et il est probalble que l'une des combattante, peut-être les deux, fussent restées sur le terrain sans M. le maire qui intervint pour les séparer.
La violence des coups portés de part et d'autre a occasionné multiples blessures et contusions, le sang a coulé, les vêtement furent déchirés et arrachés. ce duel féminin a mis sens dessus-dessous la paisible commune de la Trinité-Surzur.
L'ARVOR - 22 juillet 1897
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !