■ Un drapeau français arboré à Strasbourg
Strasbourg, 26 janvier - Pendant les fêtes impériales qui ont eu lieu récemment à Strasbourg, on a beaucoup remarqué qu'un drapeau français, exposé à une fenêtre. Il avait été toléré par la police. Voici l'explication de ce fait.
Un vieux soldat français, médaillé d'Italie, avait été invité par les autorités de Strasbourg à pavoiser sa maison. Il informa la police qu'il était prêt à le faire, mais avec un drapeau français. Le président de police, pris de court, accepta, mais imposa en même temps la présence d'un drapeau aux couleurs allemandes. Ce fut le seul drapeau français arboré dans tout Strasbourg pendant les fêtes. Inutile de dire qu'il obtint du succès.
LE PETIT JOURNAL - 30 janvier 1908
■ Un fou furieux
Strasbourg, 3 janvier - Nutticher, ex-sous-officier du service de santé allemand, de Strasbourg, entré tout à coup en folie furieuse, braqua un revolver sur sa femme et la tua raide. Il se précipita ensuite sur une voisine, Mme Mayer, 61 ans, et l'abattit d'un second coup, enfin d'une troisième balle, il lui fit sauter la cervelle.
LA CROIX, 5 janvier 1900
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !