■ Poursuite mouvementée
Sourribes, 26 août - Au village de Baudument, près de Sisteron, deux frères jumeaux, Louis et Camille Délaye, vivaient en mauvaise intelligence.
La gendarmerie de Volonne, avisée que Camille était disparu depuis plusieurs jours, se rendit auprès de Louis pour l'interroger, mais celui-ci s'enfuit à travers les bois et les rochers. Au moment ou il allait être capturé, lé fuyard essaya de se tuer à coup de couteau, puis il se jeta sur le gendarme Jullien, pour le frapper; le brigadier voyant son camarade en danger, tira sur le fugitif qu'il atteignit à la main, et le désarma ensuite.
Délaye fut conduit au village de Sourribes où il refusa de dire où était son frère.
LE JOURNAL DE LA GENDARMERIE - 5 septembre 1909
■ Superbe capture
Sourribes, 8 janvier - M. Brun Eugène, de Sourribes, a capturé vivant, au moyen d un piège, un superbe grand-duc mesurant 1 m. 80 d’envergure. Ce rapace nocturne, grand destructeur de lièvres et de lapins, s’apprivoise très facilement
LE RADICAL DE MARSEILLE - 10 janvier 1939
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !