■ Cruel incendie
Saint-Martin-de-Queyrières, 17 novembre - Dans la nuit du 16 courant, un violent incendie s'est déclaré au hameau de Villars-Meyer, dépendant de la commune de Saint-Martin-de-Queyrières, située à dix kilomètres de Briançon, sur la route de Gap. La compagnie des sapeurs-pompiers de Briançon, ayant à sa tête son capitaine, M. Benoit Bouchié, et son lieutenant, M. Vallier, s'est rendu immédiatement sur le lieu du sinistre.
Plusieurs habitants prêtèrent aussi leur concours, ainsi qu'une compagnie du 530° de ligne. Malgré la promptitude des secours, treize maisons sur vingt-deux ont été entièrement brûlées, sans pouvoir sauver les mobiliers ou les récoltes qu'elles contenaient; quelques bestiaux ont péri.
LE PETIT JOURNAL, 21 novembre 1869 -
■ Tué dans un bal
Saint-Martin-de-Queyrières - À Queyrières, à la suite d'une discussion qui avait commencé dans un bal, un Italien a reçu un coup de fusil dans le ventre et a été tué sur le coup. Le meurtrier, un nommé Savarin, qui est originaire de la Maurienne et qui se croyait en état de légitime défense lorsqu'il a eté arrêté.
LA CROIX, 05 janvier 1908
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !