■ Triste victime
Roscanvel, 3 janvier - Le nommé Postic, Jean-Louis, âgé de 20ans, demeurant à Roscanvel, a été trouvé sans vie sur un canot, près de la fontaine du bourg. Le corps ne portait aucune trace de violence ou de blessure. La nuit précédant sa mort, le jeune Postic avait absorbé une grande quantité d'eaude-vie. Il avait même parlé de boire, à lui seul, un quart d'eau-de-vie, mais n'avait pu l'avaler en entier. D'autre part, ce jeune homme avait souvent des attaques d'épilepsie.
Le Courrier du Finistère, samedi 4 janvier 1896
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !