■ Le Crime de la cultivatrice
Quimperlé, 28 juin - Un crime a été commis près de Quimperlé, dans des circonstances extraordinaires. Une cultivatrice, après avoir vendu deux vaches, à la foire, retournait chez elle, quand elle a été attaquée par un charbonnier qui, après l'avoir volée, la jeta dans la fournaise en feu. La malheureuse parvint à en sortir, affreusement brûlée ; et elle fit à la gendarmerie sa déposition, à la suite de laquelle on arrêta le charbonnier qu'elle aurait désigné.
Mais voici un incident bien curieux qui complique l'affaire : un prêtre aurait déclaré au procureur de la République qu'il venait de recevoir en confession la somme entière volée à la paysanne et que sans pouvoir violer le secret de la confession il croyait de son devoir d'attester que le coupable n'était pas le charbonnier inculpé.
L'enquête continue.
LA LANTERNE - 30 juin 1877
■ Curieux incident
Quimperlé, 17 janvier - L'un de ces derniers jours, un curieux incident s'est déroulé non loin de Quimperlé sur la voie de chemin de fer, au moment de l'arrivée du train de 3h25.
Un troupeau de vaches, qui obstruait la voie quelques instants avant l'arrivée du train, ne s'est pas dérangé à l'arrivée de la locomotive. On a dû ralentir la vitesse. Un taureau s'est même détaché de la bande et a lancé des coups de corne à la locomotive.
Pour s'en débarrasser, le mécanicien a dirigé contre lui des jets de vapeur brûlante, qui l'ont poussé à s'enfuir, non sans pousser de lamentables beuglements.
Tous les voyageurs étaient aux portières ; cet incident les avait fort réjouis.
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN - 19 janvier 1890
■ Magistrature
Quimperlé, 3 janvier - M. Gourdier des Hameaux, procureur de la République à Mascara, est nommé procureur à Quimperlé, en remplacement de M. Allain, nommé procureur à Lorient.
M. Allain remplace à Lorient M. Le François, nommé vice-président de la Cour d'appel de Saïgon.
LE COURRIER DU FINISTÈRE, samedi 4 janvier 1896
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !