■ Enfant noyé
Plouigneau, 3 janvier - Mme Sillard, demeurant à la ferme de Lezcoat Kozh, envoya son fils Louis, dix ans, garder les vaches dans un champ voisin, au milieu duquel il y a une carrière ayant 1.50 mètres d'eau. Ne le voyant pas revenir à l'heure habituelle, son frère Jean, douze ans, fut chargé d'aller le chercher. Il ne tarda pas à le retrouver, immobile au fond de l'eau de la carrière. On se précipita vers la carrière. Le petit Louis en fut retiré, mais tous les soins prodigués pour le ranimer restèrent vains.
L'ÉCHO DU FINISTÈRE, 6 janvier 1912
La foire des bêtes à cornes
Plouigneau, 11 janvier - La foire des bêtes à cornes a été excellente quoique le temps fut mauvais. Il y avait une affluence de marchands venus de Landerneau, où la foire qui devait se tenir se jour-là, n'avait pas eu lieu. Les cours ont été élevés.
L'ÉCHO DU FINISTÈRE - 13 janvier 1912
Tragique incendie
Plouigneau, 15 juin - Un incendie a consumé dans cette commune, le 17 courant, au village de Pen-ar-C'hoad, un tas de lande appartenant à un fournier, et dont aucune partie n'a été épargnée. La perte est évaluée à 720 francs. Rien ne fait soupçonner la malveillance dans ce sinistre. La compagnie des sapeurs-pompiers de la commune, aussitôt accourue, a dû se borner à circonscrire l'incendie.
LE FINISTÈRE - samedi 25 juin 1872
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !