⌘ Morts natifs ou domiciliés à Névache
Le Monument aux Morts de Névache est noyé de verdure au cœur du chef-lieu. Un poilu de marbre blanc, enserrant le drapeau du bras gauche, serre le poing de la main droite dans un geste de volonté et de suprème défense de son drapeau national. Il se tient debout, le regard vers le ciel dans ce sacrifice suprême qu'il est prêt à assumer. Le socle qui le soutient voit l'épitaphe gravée sur sa pierre. Une tresse de lauriers, épaisse, orne ce monument. Cette épitaphe est peu commune et nous devons avouer que c'est la première fois que nous en voyons de ce type.
Quatre obus de fort calibre ensserrent et délimitent le lieu de mémoire qui comporte 28 noms sur son socle. En mairie, un cadre ovalisé et bien suprenant voit 11 noms et 10 petites photographies de soldats névachais morts pour le pays.
Épitaphe: Névache, à ses grands morts
⤇ 6 soldats nés ou vivant dans la commune et décédés de faits de guerre sur un total de 11969 intégrés dans notre base mémorielle ; soit 0.05%
◎ Les Morts aux guerres
- Brian Marcellin-Edmond
159° RI - 2° Classe - Mort pour la France au Bois de Berthonval à Mont-Saint-Éloi - Beynet Marius-Paul
157° RI - Caporal - Mort pour la France Tué à l'ennemi à Nossoncourt - Brian Jean-Louis
157° RI - 2° Classe - Mort pour la France à Flirey - Arnaud Émile
2° RAC - Maréchal des logis - Mort pour la France Tué à l'ennemi à Lihons - Baille Claude
319° RI - 2° classe - Mort pour la France Mort de ses blessures de guerre - Hôpital d'évacuation B/51 à SenliS - Brian Jean-Marie
14° BCA - Adjudant - Non Mort pour la France Mort de maladie non contractée en service - Hôpital militaire de Grenoble - < Morts aux guerres de Névache >
⤇ Les mentions
- Blessure de guerre => le soldat n'est pas mort sur le coup mais de ses blessures. Il peut avoir été évacué ou non, ou être mort à l'hôpital ou ambulance qui sont souvent indiqués.
- Disparu => le soldat est parti puis disparaît sans laisser de traces. Il peut avoir été explosé par un obus, être prisonnier mais aussi déserteur ; il va de soit que l'immense majorité des disparus sont morts au combat sans laisser de traces identifiables.
- Maladie contractée en service => le soldat est mort à l'hôpital; En 1918, la broncho-pneumonie, ou pneumonie, ou maladie contractée en service, est de loin la mention la plus courante ; cela désigne la léthale grippe espagnole pour les deux premiers cas, et cette maladie dans l'immense majorité de la dernière mention.
- Mort pour la France => le soldat est mort en service ou pour cause de service, de maladie, blessures ou autre, son décès peut être postérieur à 1918
- Non mort pour la France => le soldat est mort pendant ou après guerre, pour une cause extérieure au conflit - suicide, mutinerie, maladie extérieure ; son décès peut être postérieur à la fin du conflit.
- Tué à l'ennemi => le soldat est mort au combat, sur le champ de bataille ; sur le coup ou non mais avant d'être évacué.
⤇ Quelques maladies de soldat
- Pied de tranchée => Maladie bien décrite lors du 1° conflit mondial. Liée à l'exposition des pieds à un milieu humide et froid jusqu'à 16° C. Le soldat ressent des douleurs et enflures aux pieds et jambes, ceci lié à une mauvaise vascularisation des tissus. Non traité rapidement, ce syndrôme qui peut apparaître en un jour, entraine des lésions, ulcères pouvant aller à gangrène et mortelle septicémie.
⤇ Les Monuments aux Morts
Les Monuments aux Morts rappellent les soldats morts pour le pays lors des derniers conflits. C'est la guerre franco-prussienne de 1870-1871 qui verront apparaître les premiers Monuments aux Morts du pays.
Toutes les communes de France ou presque voient leur monument édifié après la guerre de 1914-1918. L'épitaphe la plus courante est Morts pour la France sauf l'Alsace-Lorraine qui grave un Morts à la Guerre bien compréhensif.
Les Monuments aux Morts sont souvent oubliés lors de nos visites ; pourtant ils sont tranche d'Histoire importante et douloureux rappel des folies humaines.
Par cette page, nous tentons de redonner existence à ces hommes et lutter contre ces vents de l'oubli qui les efface.
Ayons mémoire et respect pour ces hommes qui donnèrent leur vie pour le Pays.