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Moulins
Poésie

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Moulins

■ Moulins: Poésie

Natif de Moulins, ville qui le voit naître le 3 janvier 1884, Géraud Lavergne est décédé à Périgueux le 23 août 1965.

Nommé archiviste du département de la Dordogne en janvier 1911, il passera l'essentiel de son existence dans ce Périgueux qu'il aimait.


Moulins

Moulins
  • Français: Moulins
  • Occitan:
    ( Occitan )
  • Population: 19 800
    Gentilé:
  • Superficie: 8,61 km²
    Densité: 2299.65 /km²
  • Latitude: 46°34'0" N
    Longitude: 3°20'60" E
  • Latitude: 46.566700" N
    Longitude: 3.333330
  • pages: 21

⌘ La leçon de musique

◎ La leçon de musique

À mes petites amies Cladel

Voici deux petites sœurs ; l'une,
L'aînée, ainsi qu'on peut le voir,
Sait jouer Au clair de la lune;
L'autre voudrait bien le savoir.

Or, la cadette, blonde et gaie,
Depuis une heure, toute en eau,
De ses mains mignonnes essaie
D'ouvrir l'énorme piano.

" Viens, Thérèse, viens à mon aide ! "
Thérèse soulève, en tremblant,
Le pesant couvercle, qui cède.

" Dieu ! le beau clavier noir et blanc !
Vois, la musique est en ivoire ! "
Dit Lili, très émue au fond ;
Puis frappant une touche noire:
" Ces noires, quel bruit elles font !

— Silence! — Oh! méchante marraine!
— Il faut, Lili, parler moins haut,
Si vous voulez qu'on vous apprenne
La chanson de l'ami Pierrot.

— Lili sera sage, Thérèse.
— Écoute alors: Do, si, la, sol...
Cette touche, c'est un dièse,
Et puis, d'autres fois, un bémol.

Quels beaux noms! il faut les écrire.
Dièse, bémol, reprend Lili.
La musique, cela fait rire ;
La musique, c'est très joli !

Thérèse, qui veut rester grave,
De son index mieux assuré
Soigneusement parcourt l'octave:
Ré, mi, fa, sol, la, si, do, ré.

Et Lili, joyeuse, l'imite :
Do, ré, ré, mi, mi, fa, sol, la...
Mais ses petits doigts vont trop vite.
Non, Lili, ce n'est pas cela

Notre chat, de ses pattes roses,
En trottant, parfois réussit
À jouer de très belles choses :
Est-il musicien aussi ?

Puis elle rit, charmante et folle,
De voir ainsi, d'entre ses doigts,
L'essaim des notes qui s'envole
Comme un nid surpris dans,un bois.

Jamais ses mains ne seront lasses :
Lili jouera toujours, toujours !
Quand soudain deux notes très basses
Vibrent avec de grands bruits sourds ;

Et Lili se bouche une oreille :
Lili n'est brave qu'à demi ;
Lili croit que sa sœur réveille
Quelque vieux tonnerre endormi.

Le piano ne veut plus qu'on joue ;
Il se fâche... Et terriblement,
Devant Lili qui fait la moue,
L'instrument gronde un long moment.

Paul Arène - écrits entre 1856 et 1896

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Demoiselle au piano
Marguerite Gachet, fille de l'auteur - Année: 1912


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Khan-Uul (district): Oulan-Bator dans les années 30