Maisons-Alfort, 18 mai - Un crime épouvantable vient d'être commis à Maisons-Alfort.
Le sieur A., employé dans une fonderie de fer, demeurait rue de Lechat, dans cette commune, avec sa femme, née Claire M. âgée de quarante-cinq ans, son fils Charles, âgé de seize ans et deux mois, et leur dernier enfant, âgé de neuf mois seulement. La dame A. qui était chargée des soins du ménage, s'était depuis longtemps, à ce qu'il paraît, adonnée à l'ivrognerie, et on la voyait fréquemment en état d'ivresse.
Son intempérance était sujette à de nombreuses discussions entre les deux époux, qui, après plus de vingt ans de mariage, ne vivaient plus que rarement en bonne intelligence.
Hier, dans la journée, le sieur A. après avoir engagé sa femme à observer la sobriété pendant son absence, l'avait laissée au domicile commun avec leur dernier enfant, et était venu avec son fils, Charles, à Paris.
Le soir, vers six heures, en rentrant seul chez lui, il la trouva étendue dans un état complet d'ivresse sur le lit et remarqua que l'enfant était couché en travers, dans son berceau, au pied du lit. À la vue de ce tableau, sans proférer un seul mot, il s'empara d'une carabine de cavalerie qu'il gardait chez lui, la chargea à plomb et l'amorça.
En cet instant, son fils, Charles, demanda pourquoi il chargeait cette arme. Le père répondit froidement: " Depuis vingt et un ans que je suis marié, ta mère m'a rendu le plus malheureux des hommes. Si elle avait voulu me seconder, nous pourrions être dans l'aisance aujourd'hui. Mais pour satisfaire sa passion pour la boisson, elle a dissipé toutes mes économies et je me vois exposé à la misère, car elle ne se corrigera jamais ; ça ne peut plus durer comme cela. Je veux on finir aujourd'hui et il faut que je me tue ou que je la tue !"
Il n'eut pas plutôt achevé, que son fils Charles, lui saisissant la carabine dans les mains, s'écria: " Non ! ce ne sera pas toi, mais c'est moi qui la tuerai ! ". Puis se plaçant aussitôt devant le lit et ajustant sa mère, il lui déchargea l'arme a bout portant au côté droit de la poitrine. La charge, ayant formé balle pénétra profondément dans les organes, et la victime resta comme foudroyée. Le jeune meurtrier jeta ensuite la carabine dans un coin, quitta la pièce, et chercha à s'éloigner, en laissant son père debout et immobile devant le cadavre.
Au bruit de la détonation, les voisins accoururent pour en connaître la cause et barrèrent le passage à Charles, qui leur déclara qu'il venait de tuer sa mère. En entrant dans le logement, ils y trouvèrent, toujours debout et immobile, le sieur A. qui confirma le fait, et ils purent s'assurer par eux-mêmes que la dame A. restée étendue sur le lit, portait à la poitrine une plaie profonde d'ou le sang s'était échappé en abondance, et qu'elle avait cessé de vivre.
Le père et le fils furent gardés à vue, et l'on prévint le commissaire do police de Charenton, M. Lebrun, qui se rendit immédiatement sur les lieux avec un inspecteur principal du service de sûreté, et ouvrit une enquête à ce sujet. Après avoir procédé aux constatations légales, le commissaire de police interrogea le sieur A. et son fils Charles. Ce dernier renouvela ses aveux, et fit connaître la scène qui avait précédé le meurtre son père confirma sa déclaration. Ils ont été mis tous les deux en état d'arrestation, et ils viennent d'être envoyés au dépôt de la préfecture de police pour être mis a la disposition de la justice.
Aujourd'hui, l'un de MM. les juges d'instruction et un substitut du parquet se sont également rendus sur les lieux et ont commencé sur-le-champ l'information judiciaire de ce crime, qui a causé une profonde impression à Maisons-Alfort et dans les communes environnantes.
LE PETIT JOURNAL - 20 mai 1863◎ Recette de cuisine
La cuisine a toujours influencé l'Homme et ce, depuis la nuit des temps.
Si nos aïeux, tout comme nous, aimaient faire bonne table et bonne chair, leurs recettes et mode de cuisiner ont terriblement changé ; nos goûts aussi...
Voici donc une recette ancienne ou actuelle telle qu'elle se cuisine ou pouvait se cuisiner dans nos bourgs, nos villages, ou ailleurs...
◎ Anecdote locale
⤇ À trop en vouloir !
Pontis est agréable commune des Alpes-de-Haute-Provence, en France. Le village fut secoué par une dispute liées aux taxes prélevées pour le passage sur les terres alors seigneuriales. Les bons mais aussi intéressés Seigneurs de Pontis.
Boniface et son fils, Guillaume, furent accusés en 1353 d'exiger des droits de péage excessifs ; qui de plus, les armes à la main.
La machine judiciaire fut lancée et, après moult rebondissements, plaintes, témoignages et autres recours, l'affaire ne trouva réponse définitive et formelle qu'en 1759 !
Célérité de la la Justice...
◎ Chantez !
Chants de travail, de veillée, berceuses ou chants à danser, ils ont toujours accompagné nos aïeux, leurs soirées et leurs veillées. Ces chants ne demandent qu'à vivre ou revivre à travers vous et vos amis ; n'hésitez donc pas à les chanter.
Nous vous invitons donc à cliquer l'image ou le lien pour accéder à la page concernant les chansons de Maisons-Alfort ; si non trouvée, vous découvrirez un chant d'une autre région...
◎ Pomologie
Nos fruits et légumes sont maintenant scientifiquement profilés et uniformisés pour tenir au frigo !
Il fut une époque passionnante où nos cultivars et variétés fruitières étaient d'une grande diversité de goûts, de couleurs et de formes.
Le mot pomologie n'intègre normalement que les fruits mais, ne devant oublier nos autres végétaux domestiques, nous avons intégré légumes et plantes sous cette rubrique.
Redécouvrez-les, plantez-les et mangez-les !
◎ Réclames
À Maisons-Alfort ou ailleurs, elles se voyaient sur les murs ou panneaux d'affichages. Elle invitaient à acheter, vantaient un produit, ou étaient support d'un message quelconque pouvant être information de santé publique, d'appel à soutien au pays en cas de guerre, ou invitations au voyage...
Maintenant, les mots Réclame et Publicité - mots bien français victimes de la langue invasive, sont remplacés par Communication.
C'est bien dommage !
✝ Vivien de Cappadoce
Soldat - XV° siècle
Soldat de la XII° Légion, dite Fulminata, en garnison à Militène, Arménie, Vivien et 40 soldats subiront l'ire de Licinius, co-empereur romain pour l'Orient.
Malgré l'édit de tolérance religieuse signé en 313, Licinius emprisonne Vivien et ses camarades. Ligotés nus à Sébaste - Sivas, sur un étang gelé, ils y meurent de froid ; nous étions le 9 mars 320.
◎ Dicton
Avril et Mai, de l'année
Font tous seuls la destinée.
◎ Blagounette
⤇ Le camelot - Année 1895
Un infatigable camelot de la commune crie:
- Voici, la dernière nouveauté de l’année, Mlle Miss Helvett est en voyage... Trente centimes et six sous, au lieu de deux francs !
Passe un vieil Anglais, très correct, qui l’écoute avec stupéfaction et lui dit courtoisement:
- Mademoiselle est de trop, mon ami, le mot Miss exprime cela en anglais...
- Alors, où serait la vieille politesse française, Monsieur l’Anglais ? riposte alors le camelot...
◎ Remerciements
Nous remercions les différents contributeurs de Maisons-Alfort.
Ils participent avec des photographies récentes ou anciennes, avec des informations, des écrits personnels ou des pistes de recherches.
Leur aide est précieuse et ce travail mémoriel se construit grâce à leurs partages.
Un grand merci à tous et toutes !