■ Papas au front
Paris, 12 août - Les papas du front pourront venir voir leurs nouveau-nés.
Voici le texte de la décision prise à cet égard par le ministre de la guerre:
Les militaires de tous grades, à l'occasion de la naissance d'un enfant issu de leur mariage ou d'un enfant naturel reconnu par eux, pourront obtenir si aucune nécessité de service ne s'y oppose, des permissions de trois jours à titre exceptionnel, délais de route non compris.
Ces permissions n'entreront pas dans le pourcentage des permissions du tour normal et ne modifieront en rien la date de départ en permission au tour normal de leur bénéficiaire.
Elles seront sur la demande des intéressés, accordées directement par les chefs de service qui pourront, au retour des permissionnaires, se faire présenter un extrait d'acte de naissance.
LE PETIT JOURNAL - 15 août 1916
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !