■ Incendie à l'Île d'Arz
Île d'Arz, 10 mai - Un incendie s'est déclaré, dimanche dernier, à la pointe de Bihervé en l'Île d'Arz; deux douaniers de Montsarrac, le sous-patron Rozo et matelot Berthe, étaient en tournée se service près de la pointe de Bihervé, lorsqu'ils aperçurent une fumée épaisse qui sortait de la ferme située à cet endroit.
Ils s'empressèrent de débarquer et accoururent sur le lieu de l'indcendie. Ils furent assez heureux pour éteindre le feu qu avait pris dans une meule de paille, mais il était temps: les flammes atteignaient une maison voisine et auraient tout détruit car le fermier Guénédal et les ainés de ses enfants étaient allés à l'assemblée d'Ilur. Il ne restait à la maison que la mère affolée, ne sachant que devenir avec ses petits enfants. Les braves douaniers ont donc travaillé seuls à éteindre le feu. Cette ferme était éloignée de toute autre habitation.
L'ARVOR - 13 mai 1897
Drague à l'Île d'Arz
Île d'Arz, 17 février - Jeudi matin, la drague a commencé dans le golfe du Morbihan. Les nombreux bateaux à voile réunis pour la pêche aux huitres, étaient dirigés par le personnel de L'Éuménide qui avait jeté l'ancre la veille en face de l'Île d'Arz. On prétend que les bancs sont très riches. Dimanche matin, des pêcheurs ont débarqué sur le port de Vannes de nombreuses manilles qui prouvent que la pêce a été largement fructueuses.
LE MORBIHANNAIS - 19 février 1879
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !