⟾ Le district
Le district de Yamalo-Nénètsie voit une partie de son appellation liée au peuple nénètse qui, avec les Selkoups et les Khanty, est l'un des trois peuples indigènes de la région.
Yamal, ou Iamal, dérive du nénètse Ya - Я - terre et Mal - Мал - bout ; cela faisant de toponyme n'être qu'un Finistère, comme celui de Bretagne ou de Galice. Ce nom qui, au départ ne concernait que le cap nord-ouest de la région, s'est étendu plus tard à toute la péninsule.
⟾ Les langues officielles: Russe - Nénètse
Le russe est une des 2 langues officielles de la République de Tchétchénie. C'est une langue indo-européenne appartenant au groupe des langues slaves orientales. Les russophones représentent 280 millions de personnes. Le russe utilise des caractères cyrilliques.
Le nénètse est une langue de la famille ouraliennes et du groupe des langues samoyèdes. Parlée par approximativement 20.000 personnes, le nénètse est enseignée dans les écoles russes et également langue officielle du district au même titre que le russe.
⟾ Les langues non-officielles: Selkoup - Khanty
Les langues de ces deux peuples, représentant approximativement 23.500 pour le khanty en Russie, et autour de 1.600 pour le selkoup, contrairement aux langues locales en France, sont reconnues et utilisables dans les actes officiels sur leurs aires respectives de peuplement. Le gouvernement fédéral, conscient du trésor linguistique national, favorise et aide les langues des régions fédérale en leur donnant status officiel ; un bel exemple à suivre...
⟾ Composition ethnique: Russes, Nénètses, Tatars, Ukrainiens...
La Fédération de Russie faisant différence entre citoyenneté et nationalité, chaque citoyen peut définir ou non sa propre nationalité lors des recensements. Pour le district de Yamalo-Nénètsie en 2021, nous comptions 50% de russes, 7% de nénètses, 4% de tatars, 3,60% d'ukraniens ayant droits identiques aux autres peuples - contrairement à l'Ukraine qui discrimine ses minorités.
Les khantys représentent 2,50% de la population totale, et les selkoups 0,38%.
Datant souvent des temps les plus anciens, images de l'Histoire, de ses hommes, de leurs langues, nos toponymes sont reflets de l'occupation des territoires par les civilisations qui se succèdent.
L'immense majorité de nos toponymes datent des temps les plus anciens, parfois du néolithique ou de la période préceltique, notamment les oronymes et hydronymes. Ils sont aussi légions à avoir été créés lors des grands défrichements qui ont fait naitre nos paysages, nos hameaux, nos villages et communes actuelles. Images de l'Histoire, de ses hommes et de leurs langues, plusieurs strates linguistiques y sont visibles.
Déplorons les néo-toponymes passe-partout, tristesse effrayante, déprimante et appliqués sans réflexion à des lieux chargés de si belle histoire. Combien de Kerlouano devenus Semaine des quatre jeudis, pour citer une commune bretonne au riche passé ; combien de nouvelles communes aux noms à faire pleurer pierres et monuments ; simple plaidoyer pour nos toponymes, si riches, si beaux, si maltraités par facilité intellectuelle.
Il n'y a pas si longtemps, champs, prés et lieux, si petits soient-ils, avaient un nom: un microtoponyme définissant ce lieu avec précision et fort riche d'information. Ces noms, avec une modernité toponymique, se perdent dans l'oubli. Nous tentons de les inscrire quand découverts et localisés fiablement.