■ Mortelle baignade
Guillers, 22 décembre - Trois jeunes gens se baignaient ensemble lundi dernier dans l'étang de la Ville-Neuve, lorsque les forces manquèrent à l'un d'eux, le nommé Guiffès, âgé de 22 ans, garçon perruquier à Brest. L'un de ses camarades essaya vainement de l'entraîner vers lerivage, et, après qu'il eut disparu, plongea six fois pour le secourir. Aux cris du troisième baigneur accoururent les nommés Jourand, garde-magasin et Le Dall, journalier à la Ville-Neuve qui, après avoir détaché un canot du bord et exploré les profondeurs de l'étang, en retirèrent bientôt le malheureux Guiffès. Mais dix minutes s'étaient écoulées, et avaient suffit pour compléter l'asphyxie. Le médecin de la marine à Penfeld, appelé sur les lieux, ne put que constater le décès.
LE FINISTÈRE - Jeudi 22 juin 1872
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !