■ Le maire révoqué
Gouézec, 1° octobre - M. le comte de Léggé, maire de Gouézec, dont nous avons annoncé la révocation pour avoir défendu, en protestant contre la fermeture de l'école des Sœurs, les droits de la liberté et l'intérêt de ses administrés, écrit au préfet:
- J'avais le devoir de prendre la défense des intérêts moraux et matériels de la commnne. Or, le décret qni a fermé notre école congréganiste et expulsé nos religieuses, aura pour conséquence de jeter la commune dans de graves complications financières il nous met aussi dans l'imposiiibiUté d'assurer d'ici longtemps le service scolaire à Gouézec.
J'estime donc avoir bien agi en défendant, comme maire, les intérêts de la commune ; de plus, comme chrétien, ma conscience m'ordonnait d'être au nombre des défenseurs de nos liberté religieuses.
LA CROIX - 2 octobre 1902
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !