Gap

Un peu d'histoire

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■ Tranche d'`histoire

L'Histoire des Hommes et de leurs terroirs fait ce que nous sommes aujourd'hui !


Gap

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  • FrançaisGap
  • OccitanGap
    ( Occitan )
  • Population40 895
    GentiléGapençais
  • Superficie110,43 km²
  • Densité370.33 /km²
  • Latitude44° 34 '31" N°
    Longitude6° 5 '47" E°
  • Latitude44.558749°
    Longitude6.079746°
  • Gap153 pages


Rue Bric et Brac

⌘ Passez par Gap ou payez une amende de 100 florins-or !

Le 24 novembre 1336, Henri, régent du Dauphiné, signait un décret d'itinéraire obligatoire pour tous les commerçants, colporteurs et autres marchands allant d'Embrun ou Chorges vers Tallard, Sisteron, La Chaup ou Orpierre et inversement...

Soucieux du bon développement de sa bonne ville de Gap, et fidèle à ses engagements envers les habitants, Henri, régent du Dauphiné, imposait à tous les commerçants, colporteurs et marchands allant de l'Embrunais, du Champsaur, du Gapençais ou du Briançonnais vers les foires et marchés du Sisteronais, de l'Orpierrois et autres foires proches de passer impérativement par Gap. Cet édit, que les baillis, juges et officiers se devaient de faire observer strictement, devait être respecté à l'aller et au retour. Par cet édit, Henri, régent du Dauphiné, interdisait, aussi et bien sûr, le passage par la vallée de l'Avance ou autres chemins détournés. Il s'assurait ainsi quelques dividendes perçus au passage et gagnait les faveurs des Gapençais.

Craignant que ces bonnes lois ne soient pas appliquées et crainte d'un procès-verbal aidant, Henry, le 29 novembre de cette même année, fixait à 100 florins-or le montant de l'amende à payer par les contrevenants.

  ⌘  Raz-le-bol des collégiens !

Les habitants de Gap se plaignant du bruit causé par les étudiants de la ville, ils portent plainte auprès du bailli qui passe alors un décret strict.

Gap
Les murailles de Gap en 1800

Sentence du bailli de Gap, ordonnant aux PP. Dominicains de ne plus tenir le Collège vis-à-vis de son prétoire, attendu que le bruit des écoliers est incommode aux voisins.

Gap, 23 octobre 1618

Attendu que des temps immémorés, dans la présente ville de Gap à un collège, dans lequel la jeunesse est instruite, qui contient première et seconde classe séparées, et néanmoins jointes l'une avec l'autre, et aboutissant aux murailles de la ville, le temple de ceux de la religion et une grande place au-devant, au lieu duquel nouvellement on en a voulu faire un autre dans le cloître de l'église des Jacobins, contre la graineterie, en laquelle, deux fois la semaine, on s'assemble pour la vente des blés et autres grains, en marché public ; par le moyen desquels, et des indiscrètes procédures qui se commettent dans ledit cloître, sur ledit prétexte, il est impossible de pouvoir administrer la justice à ceux qui la requièrent, notre logis étant tout au devant dudit cloître, où l'on était pas accoutumé à tel bruit et indiscrètes procédures, qui se font et commettent à toutes heures par les écoliers ; cette nouveauté étant par trop préjudiciable au public ; d'où encore plusieurs plaintes nous ont été faites par les habitants, tel nouveau changement ne pouvant rapporter rien de bon ; nos devantiers y avaient bien promu, ayant fait et construit ledit collège en un beau lieu, bonne place et bien accommodée, à un coin de la ville, le bâtiment inhabité se pouvant démolir, qui ne se remettrait pour moins de quatre mille livres ; Nous, bailly de Gapençois, ci-dessous signé, ordonnons aux précepteurs dudit collège de se retirer dans trois jours, après la signification des présentes, dans le collège de ladite ville, pour y faire les fonctions accoutumées à l'instruction de la jeunesse, avec inhibition que leur faisons d'en faire l'exercice ailleurs, sur telles peines que de raison.
Ordonnons à notre greffier de leur signifier notre ordonnance à ce qu'ils n'en prétendent cause d'ignorance.

Fait à Gap, le vingt troisième du mois d'octobre, l'an mil six cent dix-huit.

Signifié à Maître Anthoine Villar, prieur du couvent des Jacobins, lequel, après en avoir entendu la lecture, a requis et pris cette copie ; en présence du capitaine Georges Fatay, Tagrède Sibard, et Maître Grégoire de Domi, écuyer de Sigoyer, témoins, signés à l'original.

FATAY, signa ; SIBARD, signa ; DOMO, signa ; CHITRON, greffier, signa aussi.