Gap

Légende locale

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■ Rusé Saint Arey !

À Gap ou ailleurs, elle eut son heure de gloire et, lors des veillées, anima certainement les soirées.

Le conteur n'hésitait pas à se lancer dans des improvisations, il brodait, déformait, virevoletait au gré de son imagination pour créer un spectacle unique.

Assis près de la cheminée, jetant des herbes au feu, il faisait naître des flammes colorées et parfumées ; créant son et lumières d'antan, il y rajoutait les parfums.

Passant à Gap, vous vous souviendrez peut-être de cette légende.


Gap

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  • FrançaisGap
  • OccitanGap
    ( Occitan )
  • Population40 895
    GentiléGapençais
  • Superficie110,43 km²
  • Densité370.33 /km²
  • Latitude44° 34 '31" N°
    Longitude6° 5 '47" E°
  • Latitude44.558749°
    Longitude6.079746°
  • Gap153 pages


Rue Bric et Brac

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Gap: Place Jean Marcellin en 1950

 ⌘ Saint Arey et les démons

S’ils se font très discrets en nos temps modernes, saints et démons du passé avaient une vie plutôt agitée et se fréquentaient assidument; ceci toujours au détriment des démons, bien sûr. Saint Arey, dont vous aurez peut-être emprunté la rue qui rappelle sa mémoire lors de votre séjour gapençais, ne pouvait échapper à cette règle.

◎ Saint Arey, berneur de démons

Saint Arey, de son vrai nom Arigius, fut évêque de Gap de l’an 579 à l’an 605. Homme d’une grande sainteté, d’ailleurs il ne serait pas saint sans cela, grimpait régulièrement la colline de Saint Méens et, lors de sa petite balade, s’arrêtait systématiquement à la fontaine de Saint Méens pour s’y désaltérer...

Un certain soir d’hiver, fatigué et assoiffé de sa marche, Saint Arey allait s’arrêter près de la fontaine quand il y découvrit une bande de démons dont l’un se vantait d’avoir fait tomber le Saint Pontife dans le péché d’incontinence et de luxure et, cela étant le summum du pire, que ce même Saint Pontife allait célébrer la messe du Jeudi Saint dans cet état de péché mortel.

Lucifer
Lucifer et deux diables

Les saints de l'époque ayant vigueur, coups de poings faciles et ruses démoniaques à l'esprit, le sang de Saint Arey ne pouvait faire qu’un tour devant une telle horreur. Il intima, homme à poigne qu’il était, à ce démon certes moqueur mais bien courtois, de le porter jusqu’à Rome, et ceci le plus rapidement possible; c’est à dire immédiatement. Ce brave et dévoué démon ne voulant par contre rendre service gratuitement à son ennemi lui demanda quand même compensation ce que, Saint Arey étant homme de cœur et sans détours, accepta volontiers en lui proposant de lui offrir les futurs reliefs de son repas du Jeudi Saint; nous savons tous que les saints de l'époque avaient solide appétit et faisaient bonne table...

Le démon, ayant accepté ce marché prometteur, porta immédiatement Saint Arey jusqu’à Rome, permettant à celui-ci de confesser le Saint Père et le sauvant d’un péché qui ne pouvait qu'être mortel. Très courtois et bien serviable, notre brave portefaix de démon ramena illico notre bon Saint Arey sur son dos, et ceci jusqu’à cette fameuse fontaine de Saint Méens toujours existante.

Vint l’heure de ce fameux repas du Jeudi Saint; repas que le démon savait toujours copieux mais qui, ce jour-là, ne se composa que de noix dont Saint Arey, homme de parole, offrit les restes au démon dépité...

Il reste toujours une question en suspend:

- Pourquoi le diable, naïf de service, est-il toujours surnommé le Malin ?