Les marchés importants possédaient souvent leurs propres systèmes de mesures, notamment pour les volumes.
Autrefois, le marché d'Égreville était bien plus important que maintenant et les populations venaient de loin pour échanger, vendre ou acheter leurs produits. Pour éviter toute fraude, les échevins d'Égreville fixèrent valeurs des poids et mesures ; ces valeurs nous sont certifiées en 1627 bien que nous n'ayons pas trouvé trace antérieurement.
Le boisseau était une unité de volume utilisée sous l'Ancien Régime pour les volumes de grains notamment. Très souvent, comme à Mont-Dauphin, dans les Hautes-Alpes, une auge, en pierre ou bois, permettait d'en fixer fiablement la mesures.
D'après les différentes études réalisées, Égreville aurait eu un boisseau correspondant à 16 litres et 41 centilitres comme celui de Château-Landon et ceci fort différent du boisseau de Melun qui donnerait 16 de nos litres.
D'autres indices nous permettent d'estimer le Boisseau d'Égreville sont les mercuriales de l'an IV donnant 64 boisseaux de froment pesant 16 quintaux dont le boisseau pèse 25 livres, soit 12 kilogrammes 237 grammes. Cela nous donnerait un boisseau d'Égreville à 16 litres 35 centilitres.
Une note manuscrite du XVIII° siècle, nous spécifie que le minot de Nemours fait 2 boisseaux d'Égreville.
L'ensemble de ces informations permettaient d'estimer le Boisseau d'Égreville à 16 litres 57 centilitres.
Il était utilisé comme dit au marché d'Égreville, mais aussi à Branles, la Gerville, Lorrez-le-Bocage et Préaux.