■ Archives brulées
Château-Ville-Vieille, 18 novembre - Dans un incendie qui a eu lieu à Château-Ville-Vieille, les archives de la vallée du Queyras ont été brûlées.
Ce sont celles des communes d'Aiguilles, Arvieux, Abriès, Château-Ville-Vieille, Molines, Saint-Véran et Ristolas, les sept communes de la vallée du Queyras ou canton d'Aiguilles.
Les archives de la vallée du Queyras avaient été déposées en 1773 à Ville-Vieille dans une salle voûtée, dont la porte et les volets de la fenêtre étaient en fer.
En 1885, elles avaient été transférés dans la salle de la mairie de Château-Ville-Vieille, où elles étaient enfermées dans une vaste garde-robe ou armoire, fermée par huit clés.
Chacune des sept communes avait une clé, la huitième était celle du secrétaire de la vallée,et, pour ouvrir l'armoire, il fallait que les huit clés fussent réunies.
Les archives de la vallée du Queyras se composaient des Registres des délibérations des députés des communautés du Queyras de 1593 à 1811, 47 volumes ; des trois éditions des Transactions du Briançonnais avec Humbert II°, dauphin en 1343 ; de la Procédure du règlement général et de 56 liasses d'ordonnances et documents. Tout cela a été détruit par le feu.
LA CROIX - 20 novembre 1898
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !