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■ Rumeurs de batailles avec les Peaux-Rouges
Colons et indiens pensaient s'affronter à Jacksons Hole.
Il y avait des signaux de fumée
Grave inquiétude pour les femmes et les enfants
Les troupes font mouvement
Les indiens gardent les cols pour empêcher les blancs de s'échapper
Salt Lake City, Utah - 29 juillet - Des nouvelles, tombées cet après-midi de Saint Anthony - Idaho, nous signalent que quatre compagnies de cavalerie se sont rendues à Jacksons Hole hier, et qu'une bataille entre indiens et colons avait probablement eu lieu, ou que les préparatifs étaient en cours. Des feux et des signaux de fumée avaient étés aperçus toute la soirée près du convoi Conant, et il y a des craintes pour les femmes et les enfants. Les indiens gardent tous les cols menant de Saint Anthony à Jacksons Hole.
Au moins 200 indiens Lehmis ont franchi la rivière en amont de Saint Anthony la semaine dernière. Il n'y avait aucune squaw en fin de troupe et ils avaient pris de nombreux chevaux avec eux. Les colons se sont alarmés et se sont organisés en compagnies. Bon nombre d'hommes se rendent sur les lieux, via la vallée de Teton, pour aider les blancs qui creusent des trous d'homme en différents endroits. Les indiens de passage ne disent seulement qu'ils partent en haut, ce qui signifie qu'ils ont vu les signaux de fumée et sont préparés aux troubles.
Une famille de colons s'est échappée de Jacksons Hole vendredi dernier et signale que personne d'autre ne pourra s'échapper sans aide et que la grande majorité des colons se sortira pas avant l'arrivée des soldats. Les habitants de la vallée de Teton sont venus renforcer les colons de Jacksons Hole et tiendront sans doute les indiens à distance jusqu'à l'arrivée des troupes.
THE SAN-FRANCISCO CALL - mardi 30 juillet 1895
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !
