■ Un infanticide
Camoel, 2 décembre - Un infanticide a été commis, il y a queqlues jours, dans la commune de Camoel ; l'auteur présumée de ce crime est entre les mains de la Justice.
C'est la nommée Y.Rio, âgée de 24 ans, qui a étouffé un petit être auquel elle venait de donner le jour. Elle a conservé le cadavre onze jours durant dans son lit. Ce n'est que jeudi dernier qu'elle l'a enterré, profitant de l'absence des habitants du village, dans un champ de seigle près de sa demeure.
LE COURRIER DE BRETAGNE - 5 décembre 1868
La police correctionnelle
Camoel, 8 juin - François Vaugrenard, menuisier à Camoel, âgé de 48 ans, est condamné à 6 jours de prison et 25 francs d'amende pour débit clandestin de boissons.
LE JOURNAL DE VANNES - 10 juin 1865
Le tunnel sous la Manche
Si souvent discutée et combattue, la question du tunnel sous la Manche revient d'actualité. Le motif d'obstrution par crainte d'une invasion est désormais devenu caduc, surtout depuis la conclusion de l'Entente Cordiale.
En tout cas, la comparaison avec l'emploi des ferry-boats, longtemps préconisés, semble faire pencher d'une manière générale vers le projet primitif.
C'est ainsi qu'un ingénieur en chef de la Compagnie du Nord, Mr Sartiaux, a exposé à un de nos grands confères de Paris, la multitude de raisons pour lesquelles les projets des ferry-boats entre Calais-Douvres et Folkstone-Boulogne ont été repoussés tant en France qu'en Angleterre.
"Non seulement ces bateaux, dit-il, ne rendraient pas les même services que le tunnel mais ils constitueraient de graves dangers dont les administrations anglaises et françaises n'oseront pas assumer les responsabilités."
Après avoir développé les arguments tendant à démontrer cette proposition, Mr Sartiaux conclut:
"Que le public ne se fasse pas d'illusion, aucun moyen comportant l'intermédiaire de bateaux ne peut, entre la France et l'Angleterre, rendre des services approchant, même de loin, ceux que le tunnel apportera."
À quand le voyage de Lorient à Londres en automobile ?
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN - 25 septembre 1913
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !