■ Tragique baignade
Brélès, 8 août - La chaleur de dimanche après-midi avait incité de nombreuses personnes à se baigner dans la rivière de Brélès. Cinq jeunes gens du pays, connaissant parfaitement l'endroit se rendaient donc à la plage de Bel-Air; l'un d'eux, Prigent François. 18 ans, cultivateur à Brélès, à peine était-il dans l'eau qu'il disparaissait dans un trou à un endroit où l'on retire du sable. La marée montante er s'engouffrant dans cet entonnoir annihila ses efforts et il disparut en quelques secondes.
Un de ses camarades, Forest François, 18 ans, également de Brélès, aurait subi le même sort sans l'intervention de Pierre Le Gall, 27 ans, qui le retint par les cheveux. De nombreux témoins assistaient impuissants sur la plage. Des recherches furent immédiatement entreprises pour retrouver le corps; elles n'aboutirent qu'à minuit.
Nous prions la famille d'agréer l'expression de nos sincères condoléances.
L'OUEST-ÉCLAIR - 10 août 1932
Vol de 2.000 Francs
Brélès, 15 mars - M. Hervé Talarmin, âgé de 66 ans, exploite une ferme en compagnie de deux de ses fils et de sa fille, au village de Kérégéoc, en Plouarzel ; d'autre part Mme Talarmin s'occupe d'une autre exploitation agricole avec deux autres fils à Brèlès.
Avant-hier, Mme Talarmin n'ayant pas assez d'argent pour payer des journaliers qu'elle avait embauchés, vint à Plouarzel en demander à son mari. Ce dernier monta au premier étage de la maison d'habitation et ouvrit une armoire dans laquelle il ramassait son argent. Il s'aperçut alors qu'il lui manquait deux mille francs en billets de banque de 100 et 200 francs. M. Talarmin a porté plainte à la gendarmerie de Saint-Renan.
L'OUEST-ÉCLAIR - 16 mars 1912
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !