■ Atterissage d'un aéronef
Bourron-Marlotte, 25 juin - Les aéroplanes continuent à suivre, avec peu de variantes, la route de l’air indiquée par M. Waddington.
La semaine dernière, après ceux que nous avons déjà signalés, un nouvel avion a atterri dans notre région, près de Bourron-Marlotte, exactement dans la plaine de Saint-Léger, à courte distance de la voie du chemin de fer, près du chemin conduisant de Bourron à Grez-sur-Loing.
Là, le lieutenant Dupin, du centre d’aviation d’Étampes, qui regagnait cette localité sur son monoplan Blériot, a atterri pour éviter un remous provoqué par un orage. L’aile gauche de l’appareil ayant quelque peu souffert au moment de l’atterrissage, deux soldats furent appelés et procédèrent aux réparations.
Une foule nombreuse n’a cessé de stationner durant toute la journée auprès de l’appareil que gardaient deux gendarmes de Fontainebleau et un piquet du 7° Dragons. Le lieutenant aviateur est reparti ensuite par la voie des airs.
L'ABEILLE DE FONTAINEBLEAU - 27 juin 1913
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !