■ Le camp de Coëtquidan
Coëtquidan, 15 mars - Nous apprenons que les baux destinés à assurer à l'artillerie du 10° corps la jouissance, pendant la compagne prochaine, des terrains nécessaires à ses écoles à feu, sur la lande de Coëtquidan, ont été signés dimanche dernier à Beignon par les maires des communes intéressées et par la plupart des propriétaires.
Cette nouvelle nous fait espérer que le Ministre de la Guerre, comprenant l'avantage que comporte le terrain de Coëtquidan, se déterminera à y établir un camp permanent.
LE JOURNAL DE PLOËRMEL - 18 mars 1877
Drame ménager
Beignon, 1 février - Ces jours-ci, dans le bourg de Beignon, un enfant âgé de 19 mois, est tombé dans un bassin plein d'eau bouillante qu'un journalier, qui travaillait chez la femme Zoé Gauthier, avait déposé au milieu de la place. Cet enfant a butté dans le bassin et s'est grièvement brûlé au bas ventre et aux jambes. Il est mort deux jours après des suites de ces horribles blessures.
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN - 3 février 1889
À tous les sédentaires
Beignon, 3 janvier - Vous tous: viveurs, savants, écclésiastiques, instituteurs et institutrices, employés, artistes et tous ceux qui restent assis de longues heures, n'hésitez pas aussitôt qu'un peu de congestion de sang, de migraines, névralgies, etc... Sucez vite une petite tablette de Purgatif CÉRAUDEL qui régularisera vos fonctions troublées et vous rendra les digestions faciles, un teint plus frais, et la santé régulière.
On trouve le purgatif CÉRAUDEL dans toutes les pharmacies au prix de 1fr 50 la boite et Mr CÉRAUDEL envoie gratis et franco à titre d'échantillon, à tous ceux qui lui en font la demande par lettre affranchie, 2 tablettes de Purgatif Céraudel.
On trouve le Purgatif Céraudel à Lorient, pharmacies Bouglé, Hanvis, le Glouahec, Lecorno.
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN, 5 janvier 1890
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !
