Bayons

Un peu d'histoire

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 Bayons: Les nuages s'écrasaient sur les reliefs...
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■ Tranche d'`histoire

L'Histoire des Hommes et de leurs terroirs fait ce que nous sommes aujourd'hui !


Bayons

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  • FrançaisBayons
  • ProvençauBaions
    ( Provençal )
  • Population300
    Gentilébayonnais
  • Superficie125,75 km²
  • Densité2.39 /km²
  • Latitude44° 20 '60" N°
    Longitude6° 10 '0" E°
  • Latitude44.333302°
    Longitude6.166670°


Rue Bric et Brac

⌘ Bayons, 26 juillet 1492

Le 26 juillet 1492, une terrible catastrophe détruisit Bayons.

Depuis plusieurs jours, des pluies continues, torrentielles, ne permettant pas de voir plus loin que le bout du bras tant elles étaient drues tombaient avec violence. Les terres, pentues et exposées par le déboisement ou ces feux réalisés pour lutter contre les loups et créer des pâtures, étaient ravinées par ce déluge. Les sols coulaient littéralement, surtout aux lieux dits Tamaro et Costas Raynaudas nouvellement mis en culture.

Les sols détrempés, surchargés d'eau, terriblement lourds et boueux, s'effondrèrent soudain dans une gigantesque et terrible coulée de boues, submergeant le Mardaric dans un déluge dantesque. Les contemporains rapportent que le front de cette masse faisait bien une quinzaine de mètres de hauteur.

Cette masse, gigantesque, détruisit tout sur son passage: les vergers, les champs, les récoltes, les jardins, les vignes, les maisons, bâtiments, troupeaux et gens qui n'avaient eu temps de fuir furent emportés comme fétus.

Louise, femme de Juvénal Martin, encore en couche, fut engloutie dans sa maison et son nouveau-né, cadavre déchiqueté par la fureur des boues, emporté par les flux, fut retrouvé au-dessous de Bayons, près du cimetière. Tous ceux qui ne purent fuir à temps, hommes ou bêtes, payèrent ce retard de leur vie.

Les autres torrents aussi débordaient, même s'ils ne voyaient pas masses de boues dévaler leurs lits. Ils conjuguèrent leurs violences pour ravager le pays. Bayons n'était que ruine et désolation.

  ⌘  La Cour des Comptes de Provence

Penser que l'Ancien Régime était indifférent aux malheurs du Peuple est méchante propagande républicaine ; l'Histoire prouve le contraire.

Devant de terrible malheur, la communauté des habitants de Bayons envoya supplique pour être déchargée des impôts. La Cour des Comptes de Provence demanda une enquête et manda Messire Jean René, maître rationnal, et Messire Vincent Bompars, procureur du fisc royal à cet ouvrage. Ils arrivèrent le 22 octobre 1492 à Bayons pour entendre les témoins, parcourir le bourg et son terroir, estimer les dégâts et dresser un rapport précis de la situation.

Les quatre témoins entendus affirmèrent que le pays avait perdu plus de la moitié de sa valeur, que fruits et récoltes avaient été emportés par les eaux, que foins, raisins, blés sur pied, étaient tous perdus sous la fureur des éléments ; qu'il ne restait pas grand chose.

La Cour des Comptes de Provence nous semble avoir agréé les demandes de la communauté de Bayons qui sera exonérée d'impôts le temps de se remettre de cette terrible catastrophe.