■ Inauguration du Monument aux Morts
Ambrault, 10 août - Dimanche a eu lieu l'inauguration du monument élevé par les soins de la commune à ses enfants tombés au champ d'honneur. Le monument dû au ciseau de MM. Perrot et Anatole Auclair, d'Ambrault, consiste en une sobre pyramide quadrangulaire, en pierre d'Ambrault, qui porte sur ses côtés quatre plaques de marbre noir sur lesquelles sont gravés les noms des glorieux morts.
Dès l'aube, le coquet bourg avait revêtu un air de fête. Trois discrets arcs de triomphe de verdure avaient été dressés sur les trois voies accédant à la place, qui était elle-même artistement parée de feuillage et de faisceaux de drapeaux. Le monument était aussi coquettement encadré de guirlandes. Cette décoration était due aux soins du dévoué garde-champêtre, M. Villaudière, assisté de MM. Lojeanne et Drausin, les conseillers municipaux et de plusieurs jeunes filles d'Ambrault.
À 9 heures 1/2, les autorités et les différentes sociétés et délégations se réunissaient place de la Mairie, où les attendait la clique de Saint-Cyr d'Issoudun. Après le salut au drapeau, le cortège se formait à 10 heures et se rendait a l'église; en tête venait la musique puis, dans l'ordre: M. le Maire, le sympathique M. Naubron, entouré de son conseil municipal et de ses invités; la Section des Mutilés, à laquelle s'était jointe une délégation d'Issoudun, ayant à sa tête le distingué avoué, M. Grouanne; l'Union des Anciens Combattants d'Ambrault, conduite par M. Anatole Bouton, son président, la Section des Vétérans, précédée de son aimable président, M. Anatole Auclerc, et accompagnée d'une délégation de la section de Saint-Août. Au-dessus de chaque société ou délégation, flottait l'étendard aux trois couleurs. La compagnie des sapeurs-pompiers d'Ambrault, commandée par son distingué lieutenant, M. Émile Bouton, encadrait ce beau cortège.
Une grand-messe, présidée par S M. le chanoine Louis Breton, archi-prêtre de la Cathédrale de Bourges, fut dite à 10 heures, dans l'église qui avait été somptueusement décorée par les soins de notre dévoué curé, M. le doyen Guindolet. Dans une vibrante allocution, M. le chanoine François Breton, supérieur de l'Ecole Léon XIII, de Châteauroux, sut glorifier magnifiquement nos héros.
À 11 heures, bénédiction solennelle du monument, à laquelle assistaient toute la population et de nombreux étrangers à la commune. Un programme musical, parfaitement adapté, magistralement organisé et dirigé par M. le Curé, fut exécuté, tant pendant la messe que durant la bénédiction par de gracieuses chanteuses du pays.
À midi, sur un parquet habilement décoré par le jeune Raoul Auclair, fut servi un banquet de 150 couverts excellemment préparé par M. Auclair, de l'Hôtel du Commerce. Ce banquet était présidé par M. le sénateur Cosnier. Au dessert, le dévoué maire, M. Naubron, a, en quelques mots, au nom de la Municipalité et de la population, remercié de leur présence M. le sénateur Cosnier ; MM. Bénazet, Fougère, A.Patureau-Mirand et J. Patureau-Mirand, députés ; M. Jamet, conseiller général du canton ; MM. Pasquet et Surlel, conseillers d'arrondissement; MM. les maires de Meunet, Bommiers, Pruniers et Condé, et les délégations des diverses sociétés. M. Cosnier a pris ensuite la parole, et dans un brillant discours très applaudi, a remercié M. le Maire et lui a exprimé le plaisir qu'ont nos représentants au Parlement à se retrouver au milieu de la laborieuse population d'Ambrault.
À 3 heures, le cortège s'est reformé devant la mairie pour se rendre de nouveau sur la place où a eu lieu l'inauguration officielle du monument au milieu d'une nombreuse assistance émue et recueillie. D'élogieuses paroles successivement par M. Jamet, conseiller général ; M. Grouanne, président de la section des Mutilés d'Issoudun; M. Leglos, sénateur, parlant au nom de MM. Cosnier et Ratier en même temps qu'en son nom personnel; M. Fougère,député; M. J.Patureau-Mirand, député; M. Le Febvre, député ; M. Bénazet, député ; M. A. Patureau-Mirand, député. Tous les discours ont été vivement applaudis.
Remarqué dans l'assistance un enfant d'Ambrault, M. le colonel Auclère.
Nous devons de chaleureux remerciements à M. le Maire, aux conseillers municipaux qui n'ont rien négligé pour donner à cette cérémonie l'éclat qu'elle méritait ; aux jeunes gens de la gracieuse Saint-Cyrienne d'Issoudun, à M. l'abbé Lemoine, directeur distingué ; à M. l'abbé Guindolet ; qui ont contribué pour une large part à la réussite de cette inoubliable journée.
L'INDÉPENDANT DU BERRY - 07 juillet 1922
Contravention
L'automobile conduite par M. Léon Dumont, 49 ans, conducteur au service de M. Eugène Taupat, entrepreneur à Lignières ne portait pas de numéro d'ordre à l'avant de sa voiture ni de plaque d'identité. Contravention.
L'INDÉPENDANT DU BERRY - 15 août 1936
Éclairage insuffisant
À l'entrée du bourg d'Ambrault M. Louis Daugeron, 27 ans jardinier à Màron au service de M. Raucheron a été gratifié d'un procès-verbal, sa voiture automobile n'étant éclairée que par un seul feu blanc à l'avant.
L'INDÉPENDANT DU BERRY - 15 août 1936
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !