■ Mgr Castellan condamné
Volonne, 21 décembre - Le tribunal de simple police de Volonne, département des Basses-Alpes, a condamné à 1 franc d'amende Monseigneur Castellan, évêque de Digne, pour infraction à un arrêté interdisant les processions.
LA CROIX - 23 décembre 1906
■ Arrestation de communistes
Volonne, 13 novembre - Ludovic Fournier, artiste peintre à Lurs ; Pierre Girardot, débitant à Sisteron ; Roger Jouval, charretier à Peyruis ; Arsène Burle, cultivateur à Saint-Martin-de-Drôme ; Pierre Puisan, journalier à Peyruis, qui s'étaient signalés par leur activité communiste, ont été arrêtés.
Louis Girardot, coiffeur à Volonne, a été placé en résidence forcée pour le même motif.
LA CROIX - 14 novembre 1940
■ Les voleurs de cadavres
Volonne, 18 mai - Dernièrement un vénéré vieillard, le citoyen Galician Valentin est décédé, prouvant jusqu'au bout qu'il voulait vivre et mourir librement, et se moquant du curé et de son ministère.
La veille et l'avant-veille de sa mort, notre ratichon tenta vainement d'aider à mourir ce septuagénaire ; mais le mourant lui tourna le dos.
Croyez-vous que le sac à charbon se tint pour battu ? C'est mal connaître ces oiseaux de proie et ces voleurs de cadavres.
Le fils Galician lui dit :
- Vous le voyez, Monsieur, mon père ne vous veut pas ; par conséquent, nous nous passerons de votre ministère.
Notre cafard n'eut-il pas alors le toupet d'offrir de payer l'enterrement et tous les frais, si le père était enterré chrétiennement ? Il fut éconduit dédaigneusement.
Le notaire, autre corbeau, a tenu à faire sa petite manifestation ; il a déclaré que dans ces conditions il n'assisterait pas aux obsèques.
On s'est passé de lui, et presque toute la population de Volonne a témoigné de sa sympathie et de ses regrets. Au cimetière, un discours a été prononcé par M. Rolland, qui a vivement impressionné la foule.
Nous offrons à la famille éplorée nos vives condoléances.
LA CALOTTE, journal anti-clérical - 20 mai 1900
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !