■ Incendie meurtrier
Orcières, 5 février - Un incendie considérable s'est, déclaré cette nuit aux Ronguis, canton d'Orcières. Tout un hameau du village a été détruit. Dix maisons et leurs dépendances, le mobilier et les récoltes qu'elles contenaient ont été réduites en cendres. Une jeune fille de dix-huit ans a péri dans les flammes sans qu'on ait pu se porter à son secours.
LE PETIT JOURNAL - 7 février 1890
L'ours était énorme
Orcières, 16 juin - Un ours gris énorme, signalé par une jeune fille qui gardait les moutons sur les hauteurs de Prapic; vient d'être tué par quatre habitants de ce hameau.
Cet ours pèse 155 kilos et mesure 3 m. 20 du museau à la queue.
Une battue va être organisée pour détruire la femelle de cet animal, qui doit se trouver dans les environs de Prapic, commune d'Orcières.
LE FIGARO - 19 juin 1895
Incendie meurtrier
Prapic, 26 avril - Un affreux sinistre est venu plonger le pays dans la consternation. Le village de Prapic a été détruit par le feu.
En moins de deux heures, et malgré les secours, trente-sept maisons couvertes en chaume, sur trente-neuf dont se composait le village, ainsi que les approvisionnements de toute sorte: récoltes, linges, meubles, argent et bestiaux, ont été la proie de l'élément destructeur.
Un malheureux vieillard, âgé de soixante-douze ans, a trouvé la mort dans les flammes.
LE TEMPS - 4 mai 1867
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !